Dans le développement d’un athlète, un bon résultat semble obligatoire pour valider leurs intentions à vivre de leur sport. Chez Trimes, on doit vous avouer que c’est la course qu’on attend le plus à cause de son caractère si unique. Les athlètes étant généralement confinés aux courses de leur continent, à l’exception des Australiens, les juniors ont une connaissance limitée de leurs adversaires. Les Français profitant des Grands Prix de D1 profitaient de l’occasion de courir dans des courses nettement plus denses qu’en Junior. Les autres nations se sont depuis ajustées en envahissant aussi le championnat français et augmentant leurs présences des courses continentales élites.
Une question de système fédérale?
À cet âge, les fédérations ont une très grande influence dans le développement des athlètes. Il n’est donc pas étonnant de voir des nations dominer cette catégorie. Le succès français avec Raphael Montoya (2014) et Dorian Coninx (2013) illustre parfaitement ce phénomène. Les Australiens sont aussi très proactifs à ce sujet. Sélectionnant leurs athlètes au mois de mars et les entrainants dans différentes structures avec ce seul objectif en tête.
Jamais deux sans trois pour les tricolores?
À l’image de nos anciens champions du monde, les 3 représentants français profiteront de leur expérience puisqu’ils étaient tous au départ de l’édition de 2014 à Edmonton. Léo Bergère et Maxime Hueber Moosbrugger affichent des profils totalement différents. Les deux semblent avoir progressé dernièrement dans leur discipline faible nous permettant de croire en leur chance.
Pour Léo Bergère, blessé en début d’année, et auteur d’un top 10 en Grand Prix cette année, on s’attend à voir le sociétaire de St Jean de Monts à son meilleur et dans la lutte finale. Pour Maxime, son talent en course à pied peut lui permettre d’aspirer au grand honneur, mais pour cela, il faudra être dans le pack en T2.
Même si les deux Français ne sont pas les favoris désignés dans cette course, ils ne sont surement pas là pour faire de la figuration.
Les Australiens, plus que favoris?
Depuis un certain recul de l’Australie dans la scène internationale, la fédération australienne a redoublé d’efforts pour redevenir la nation dominante du triathlon. Matthew Hauser est l’un de ces athlètes qui ne connaissent que la victoire. Blessé à quelques jours des mondiaux de 2014, ce prodige de 17 ans est déjà très complet. Récent gagnant de la coupe junior Edmonton, personne ne doute de son état de forme. Il pourra profiter de la présence de Luke Willian et de Christian Wilson. À noter que Quirck, 3e en 2014, ne sera finalement pas au départ.
La relève britannique des Brownlees existe?
Difficile de donner suite aux frères Brownlees, pourtant, Ben Dijkstra semble prêt à relever le défi. Gagnant des Jeux olympiques de la Jeunesse, l’athlète de 16 ans était passé à deux doigts de remporter son premier championnat d’Europe. Ayant couru 14:20 sur 5 km plus tôt cette saison, il ne faudra pas lui laisser la vie facile avant la pose du vélo.
Le Canada, prétendant pour le titre?
Le Québécois, Charles Paquet peut se présenter confiant à ces championnats, terminant deuxième et derrière un certain Matthew Hauser à Edmonton (coupe junior), l’originaire de Port-Cartier peut légitimement croire dans un Top 5 mondial.
Olivier Blecher et Michael Milic seront les deux autres juniors du Canada. Tous ces athlètes en seront à leur première participation aux mondiaux.
Dans les autres athlètes à surveiller
On y retrouve le brésilien, Manoel Messias, le récent champion Europeen, Lasse Lurhs (ALL), ainsi que les Néo-Zélandais, Daniel Hoy et Tayler Reid, l’américain Austin Handman ainsi que Gustav Iden (NOR) et l’athlète flamand, Noah Servais (BEL).
En bonus, Chase McQueen (USA), qui se mérite la palme du nom le plus cool, à lui de le faire connaitre plus.
Une dynamique de course déjà connue?
Le classement junior définissant le placement sur le ponton ne reflète par le talent. Avec 77 athlètes sur une natation de 750m, il est souvent difficile de nager à son potentiel (traffic). La sélection est donc incertaine. Traditionnellement, ces athlètes ayant une connaissance limitée de leurs adversaires, il existe une certaine peur à faire trop d’effort à vélo.
De plus, avec les très nombreuses relances, le risque de chute est réelle. Il sera primordiale de rester à l’avant pour ne pas éviter de se faire prendre si un accident survient.
On ne s’étonnera pas si un peloton massif rentre en T2. C’est fréquemment la norme chez les juniors.
En course à pied, toujours par manque de repères, on devrait assister à une course à l’usure qui se termine généralement par un sprint comme les récents championnats d’Europe junior. Il y a une dizaine d’athlètes, qui sur papier, on le talent pour courir sub 15 (effort sec), difficile de savoir qui à le meilleur final dans sa poche.
La grande interrogation sera l’impact de l’effort à vélo avec ses nombreuses relances sur la course à pied.
La course aura lieu jeudi à 16h30 ( 17h30 EST, 23h30 France). Trimes et Triathlon Québec couvriront la course sur Periscope (vidéo).
La selection australienne n’etait pas celle là il y a encore quelques semaines. Blessures, blessures. Mais Quik n’a jamais fait partie de la selection.
Votre remarque sur les espoirs est valable chez les juniors. Les dominants sont encore cadets. Les pays qui n’alignent que des juniors fin de categorie n’ont pas de reserve ?
Merci Mick pour tes commentaires. Je crois que Quirck est blessé pour une longue durée, donc cela serait pour cela qu’il n’a pas été sélectionné. Aussi, je crois que c’était initialement Roberts qui devait prendre part au championnat. Je crois que la selection des cadets est un hasard.
Hauser est selectionné depuis le debut chez l’Australie. Djikstra aussi chez les anglais est plus connu depuis les JO Jeunes que les deux autres anglais. Et il a gagné Quarteira junior en debut d’année devant les frannçais. Chez les espagnols, il y a un cadet aussi. Idem les americains.
Donc pas le hasard. Les 2-3 dernieres années, c’etaient des juniors fin de categorie qui gagnaient. Apres c’est pas perdu pour les juniors tant que c’est pas couru !
En fait, les garçons vivent ce que les filles ont vecu ces dernieres années : des cadettes qui gagnent ou medailles.