C’est l’époque de l’année qui est propice pour le changement. Après une saison en dessous des attentes où elle ne sera pas en mesure de donner suite à son titre de vice-championne du monde et d’Europe de 2014, Cassandre Beaugrand vient d’officialiser son départ d’Antibes pour rejoindre le pôle de Montpelier afin de s’entraîner avec la structure fédérale de la FFtri.
Un choix qui m’a été vraiment dur et qui m’a longtemps trotté dans l’esprit depuis un bout de temps. Mes conditions d’entraînement ne me satisfaisaient plus vraiment et mes études étaient quasi-impossibles si je restais à Antibes. Mais le choix est fait, dans 3 petits jours je rejoins le pôle triathlon de Montpellier, ce qui signifie un nouvel entraîneur. D’où ce choix aussi difficile puisque je n’en ai connu qu’un jusqu’à maintenant: Mon père.
Cette décision est celle de l’émancipation d’une jeune fille qui est d’autant difficile puisque son père jouait un rôle double en étant son entraineur. Dans cela, il ne faudra pas oublier que c’est aussi son paternel qui lui a aussi permis d’arriver à ce niveau. Il restera le point de départ de l’aventure de Cassandre.
Cette situation illustre parfaitement la problématique commune des athlètes qui gagnent très tôt. Emmie Charayron est aussi passée par là en prenant la décision de ne plus être entrainé par son père.
Pour ces jeunes athlètes, ce n’est pas toujours un cadeau de gagner rapidement, puisque le système devient alors de plus en plus exigeant et de moins en mois patient. Dans tout cela, il ne faut jamais oublier qu’on développe un athlète, mais aussi un individu où son équilibre doit rester sa priorité.