Les victoires des Français sur le circuit Ironman 70.3 sont choses rares. Antony Costes est devenu le week-end dernier, l’un des trop rares tricolores à monter sur la plus haute marche du podium. Même si 4 Français seront au départ de Kona, d’autres prétendants sérieux se pointent déjà. On s’est entretenu avec le jeune toulousain pour en savoir plus sur cette nouvelle étape franchie.
En deux semaines, tu combines ton premier podium et victoire sur le circuit 70.3, j’imagine que cela change un athlète?
Ces deux courses sont satisfaisantes, mais je n’ai pas senti une transformation pour autant! Je ne le vois que comme une suite logique à ma saison après avoir terminé proche du but à plusieurs reprises (3ème sur le Challenge Salou, 4ème sur le 70.3 Kraichgau, et encore 4ème sur le championnat d’Europe Ironman 70.3 à Wiesbaden).
Est-ce que tu as tout de même eu l’impression d’avoir eu un déclic cette saison où tu as commencé à croire que tu pouvais déjà battre les meilleurs de la discipline?
Là encore je n’ai pas senti de déclic, mais plutôt une progression régulière d’année en année. J’espère continuer sur cette voie! Pour m’en donner les moyens, je serai 100% professionnel en 2016, et aurai donc beaucoup plus de temps à consacrer à ma quête continuelle du progrès!
On ne se le cachera pas, la densité en Corée n’était pas aussi forte que dans tes dernières courses. Tu étais le favori, et tu devais assurer ce rôle. Peux tu nous parler de ta course?
Oui, comme tu le dis une victoire est une victoire, et comme sur chaque course, je la voulais! Aller en Corée était aussi une prise de risque.
Au final ce fût une excellente expérience et un joli voyage! J’avais repéré quelques costauds sur la start-list, et je n’ai pas voulu sous-estimer personne. En natation je me suis de suite retrouvé en tête, et pour ne pardonner aucune faiblesse aux autres, j’ai fait en sorte de maintenir un rythme soutenu (ou de soutenir un rythme maintenu? Je ne sais plus…). J’ai pu appliquer la même stratégie sur le vélo en restant très prudent. Voyant l’écart grandir, il fallait encore assurer et j’ai donc pu gérer cette avance sur la fin du vélo et sur le semi-marathon.
Gérer une avance… c’est comment?
C’était plutôt sympa comme sensation! J’ai connu des finishs plus serrés. Le feeling est différent, mais je savoure autant !
Qu’elle est la suite pour toi maintenant? Tu nous avait dit que ton plan était de te qualifier pour Kona, il va falloir s’y mettre!
La suite pour moi sera sur le 70.3 Miami (après le triathlon de Cassis le week-end prochain) dans 3 semaines. J’irai ensuite probablement au Bahreïn pour le Challenge et le 70.3. J’espère terminer la saison en ayant fait le plein de points sur 70.3 (pour rappel, 3 au maximum comptent pour Kona). J’ai déjà certainement assuré ma qualification pour les mondiaux 70.3 de 2016 en étant 6ème du ranking mondial à l’heure actuelle. Avant d'(enfin) attaquer l’Ironman en 2016! Le plan est à l’étude!