Transferts – Grand Prix D1 > Les meilleurs athlètes se font demander de partir.

Contrairement aux années passées, les clubs se font très discrets sur les transferts. Même si 2016 est une année olympique et que les athlètes seront aussi plus réticents à prendre part au Championnat de France des clubs, ce silence est surtout occasionné par une incertitude générale dans le financement des clubs.

2015 a été marqué par le retrait en cours de saison de clubs comme celui de St-Quentin en Yvelines ou de Vesoul Haute-Saône. À cela, il faut ajouter un réajustement des ambitions d’un club titré comme les Sables Vendée, qui se contentera du maintien.

Plusieurs clubs ont donc agi en conséquence en réduisant la voilure financière pour mieux s’ajuster aux incertitudes de soutiens des collectivités locales. Les budgets des clubs sont donc à la baisse et cela vient mettre un terme au phénomène de la surenchère.

Au contraire, certaines organisations ont tout simplement demandé à ses meilleurs athlètes de partir parce qu’elles n’avaient plus les moyens de le garder. Dans une entrevue donnée par Jacky Baugrand du TCG79 à Radio Gatine, il confirme ce phénomène de réalisme sportif, une ambition une peu moindre parce qu’économiquement parlant, nous devons toujours faire avec des conditions qui se resserts année après année, et que moi, je ne suis pas jésus, je ne fais pas de miracle … le principe de réalité s’impose à nous, soit le maintient de nos équipes de D1 et de notre école de triathlon … Relativisons, notre budget équivaut à deux mois de salaire d’un footballer de D2, non seulement je parle d’un recrutement qui ne se fait pas, mais je parle de « dé-crutement» puisque je laisse partir la vice championne du monde en titre avec Non Stanford et quelques autres athlètes, y compris des certains qui ont été formés chez nous et qui ont été sollicité par d’autres clubs et que je laisse donc partir… 

En contrepartie, et c’est l’aspect positif, les clubs préfèrent se projeter avec certains athlètes désignés dans leurs projets olympiques. Il suffit de penser à David Hauss avec le club de D2 de Liévin ou d’Audrey Merle avec le TCG79. 

Dans ces clubs qui doivent se séparer ou arrêter, les structures moins soumissent à des contraintes budgétaires seront les grandes gagnantes. On peut déjà annoncer que Poissy bénéficie de cette situation afin de renforcer son effectif masculin. On vous en dira plus dans un prochain article sur le sujet.

Malheureusement, et cela reste d’actualité, ce championnat qui est pourtant envié par toutes les autres fédérations nationales doit toujours se réinventer afin de rester financièrement et sportivement viable pour les clubs. Cela passe forcément par de nouvelles initiatives pour accroire la visibilité du circuit. On se répète?

 

 

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