Voici le deuxième chapitre de notre chronique Dr Trimes. Comme toujours, on fait de notre mieux pour vous répondre. Si jamais vous souhaitez aussi des éclaircissements sur un sujet, n’hésitez pas de nous contacter.
J’ai fréquemment mal au ventre durant les courses Ironman ou 70.3, Pourquoi?
Les raisons sont très diverses et généralement, il est préférable de travailler avec un nutritionniste pour mieux déceler ces maux, c’est un sujet très large. À titre d’info, les meilleures marques en nutrition sportives offrent des guides. Assurez-vous que leurs recommandations sont avant tout pour le triathlon et non la course à pied.
Voici quelques pistes :
Votre mal est probablement l’effet de votre effort qui provoque une réduction de sang et d’oxygène dans les intestins. Voilà pour la raison physiologique. Mais comme vous le savez déjà, c’est avant tout votre nutrition qui doit être pointée du doigt.
Avant course, votre repas est peut-être tout simplement trop riche (nourriture avec trop de fibre). Les gras et les protéines sont plus lents à digérer, certains aliments sont à proscrire. C’est une erreur commune de vouloir faire trop de réserve. De plus, avant course, il faut s’être donné assez de temps entre le petit déjeuner et le départ, au minimum 3 heures. Comme toujours, il faut privilégier les aliments qui sont faciles à digérer.
Règle d’or, vos boissons ne doivent pas contenir trop de sucre (hypertonique), sinon vous augmenterez le risque de problèmes gastriques et de crampes. Pour cette raison, certaines leaders dans la boisson sportive sont tout simplement à proscrire (trop grande concentration de sucre). Elles ne correspondent pas aux exigences d’un effort prolongé.
Mais la plus grande erreur durant une course, c’est d’avoir consommé des gels sans avoir suffisamment bu. Étant généralement trop sucré et/ou trop caféininé, cela vient dépasser votre limite d’absorption et d’assimilation. Il faut aussi éviter les aliments solides et qui sont plus difficiles à absorber rapidement. Certains recommandent de ne pas se fier sur un seul type d’aliment. Cela viendrait provoquer une fatigue gastrique.
Mais avant tout, il faut bien s’assurer d’être dans les bons ratios, boisson sportive, eau, nourriture. Si votre estomac est tout simplement trop plein, les chocs de la course à pied provoqueront un inconfort prolongé.
Ce que l’on remarque souvent, c’est que l’athlète s’alimente trop durant le vélo parce qu’il souhaite faire le plein avant la course à pied. De plus, cela reste rare, mais une position de vélo trop agressive pourrait mettre de la pression sur votre abdomen et cela aura forcément un impact sur votre système gastrique.
Nos recommandations sont très simples, il faut pratiquer sa nutrition durant vos entrainements et apprendre à suivre un plan nutritionnel avant et durant une course.
J’ai remarqué que certaines courses étaient dénommées série mondiale et d’autres coupes du monde. Mais c’est quoi la différence au juste?
Effectivement, le terme coupe du monde porte à confusion. On s’imagine que les meilleurs athlètes au monde y sont donc présents. Cela n’est pas exactement le cas.
Le circuit ITU se décline sous 3 niveaux de circuits (Continental – 200 pts, Mondial – 500 pts et Série Mondial – 700 pts, les courses championnats sont aussi bonifiées).
Cette échelle de points est attribuée en fonction du niveau de compétitivité. Pour un athlète, c’est son nombre de points qui définira son classement ITU. C’est uniquement lui qui permettra d’obtenir un dossard sur les épreuves les plus relevées, soit la série mondiale.
En quelque sorte, le circuit de la coupe du monde est un circuit de développement. Les 20 meilleurs mondiaux sont très rarement sur ce circuit. Même si rien ne leur interdit d’y prendre part, ils préfèrent réserver leurs forces pour la série mondiale ou l’utilisent comme plateforme pour revenir à la compétition.
Les deux circuits ne partagent donc pas la même densité et les mêmes dynamiques. Un succès en coupe du monde ne garantit pas la réussite en série mondiale. Pour des athlètes plus jeunes, ils doivent démontrer leur talent en coupe du monde pour se faire valoir et obtenir un départ en série mondiale. En ITU, ce sont les fédérations nationales qui inscrivent leurs athlètes. Même si un athlète à suffisamment de points, sans accord de son institution, il ne pourra pas prendre le départ.
Les meilleurs élites se concentrent donc sur la série mondiale. Ce circuit regroupe entre 8 et 10 épreuves à travers le monde. Ces généralement ses performances sur ce circuit qui permettra à l’athlète de se qualifier pour la grande finale et les Jeux olympiques.
Le titre mondial en triathlon étant basé sur un classement où l’athlète retient uniquement que ses 6 meilleures courses de l’année ainsi que sa performance à la grande finale. Par l’attribution de points favorisant la série mondiale,