Premièrement, pas la peine de m’envoyer des insultes. Trimes n’a absolument rien contre le Swim-Run, bien au contraire. Alors, pourquoi le nommer comme frère ennemi ? Parce que depuis un moment, on voit de plus en plus de triathlètes très compétitifs abandonner le triathlon pour ce nouveau sport. Dans les faits, il n’y a rien d’étonnant, plusieurs anciens membres de l’équipe de France de Triathlon s’éclatent désormais en Trail. Une page qui se tourne de plus en plus rapidement, pour certains, l’amour ne dure même plus 3 ans.
Dans les faits, on réalise que le sport est avant tout associé à l’Ironman, et qu’il est vu comme synonyme de challenge ultime. Avec un bassin d’athlètes en longue distance qui n’est plus en progression – rappelez-vous des 5 courses annulées du circuit Ironman en Amérique du Nord – et par le fait que 50% des participants à une course Ironman en seront à leur première fois, la majorité des athlètes ne sont plus que de passage.
Le Triathlon n’a donc pas su les garder. Les raisons sont diverses, entre les coûts financiers et les sacrifices dans votre vie sociale (notamment à cause du volume horaire que nécessite le vélo), un individu se questionnera rapidement s’il peut retrouver ce sentiment d’accomplissement.
Le Swim-Run est donc tombé à pic. Ce sport tout nouveau qui consiste à enchainer les natations dans les lacs et la course à pied dans la nature propose un esprit que le triathlon a perdu depuis très longtemps, soit le sentiment de participer à la création d’un nouveau sport et de liberté. Table rase, toute une culture à créer qui espère déjà ne pas récréer certaines erreurs.
Pour le triathlète, la grande force du Swim-Run, c’est que l’expérience se partage à deux. La course se faisant en binôme, il y a cet esprit d’entraide. Il est d’ailleurs votre ligne de vie puisqu’il est responsable de vous en cas de pépin dans les bois ou dans l’eau. On est donc loin du triathlon avec son fameux drafting ou ses partenaires d’entrainements qui cachent leur manière de s’entrainer. Le Swim-Run, ça se partage à deux, impossible de se mentir entre collègues. Il est même possible de faire la course en couple (mixte).
Et puis voilà, il y a tout le côté logistique, un wetsuit bidouillé, une paire de chaussures et le tour est joué. De plus, les organisateurs sont dans l’impossibilité de faire exploser les couts d’inscriptions, pas de fermeture de route, pas de zone de transition à monter… juste un parcours à bien signaler. Le SwimRun à déjà son Kona avec l’épreuve originale, l’Ö till ö.
La formule a tout de suite convaincu les organisateurs, le nombre de Swim-Run gonfle exponentiellement. Même si tout est encore à faire, ne vous faites pas d’illusion, c’est bien le triathlon qui en payera le prix. Il y a toute une clientèle déçue par les derniers épisodes du développement du triathlon à prendre.
pour les organisateurs c’est sur qu’il y aura une cannibalisation. Pour les pratiquants, je pense qu’il s’agit plus d’un élargissement des pratiques sportives : de plus en plus pratiquent désormais plusieurs sports, toute l’année, et ce en dehors des circuits officiels des course : certains se tournent vers le trail ou le swim-run, les parcours à obstacle sans tout en conservant une pratique « tri ». c’est aux organisateurs de se réinventer pour être en phase avec ces nouvelles pratiques « hors-du-cadre »…
BTW, Continuez de Trimer les gars, vous faites du super boulot. Trimes est vraiment un super site.
oui c est pas mal ca… mais l’effet, c’est que ca vient imposer un modèle. Comme si l’on regarde Ironman, les épreuves plus difficiles disparaissent parce qu’il n’y a plus assez d’athlètes. L’élargissement des pratiques sportives ont donc un impact.
Tant que le triathlète ne découvre pas le bonheur qu’on peut trouver dans les raids multisports, et ne vient pas pourrir l’ambiance qui y règne…
je dirais c’est plutot l’aquathlon qui va en pâtir ! Ca existe encore, ca, d’ailleurs ? question : y en a t il au Canada ou mieux au Québec du SwimRun ? Me semble ca déparerait pas à Lac Delage ?!
La seule course annoncée pour le moment, elle se trouve en ontario soit à Muskoka. Oui, tout est possible au Québec, reste que le marché se développera la où il y a deja un gros bassin d’athlètes. Je ne sais pas si cela arrivera rapidement, le bike and run n’est jamais arrivé au Québec alors qu’il est très populaire en France. Dans les faits, je pense que les Québecois interessés font déjà du raid ou du Trail.
l’enjeu est l’état d’esprit … le triathlon est devenu une industrie , avec un règlement plus long que le code civil Français, des vélos de plus en plus cher, une acceptation moins évidente pour les « amateurs »…bref état d’esprit pas top..
Faut renouveler le tri… et revenir à l’état d’esprit de défi …pas de performance!
Je crois que le SwimRun peut aussi rapidement devenir une industrie… Et Ottilo s’inspire de Kona et a déjà créer une sentiment d’exclusivité.