L’effet Placebo toujours – lorsque l’athlète va plus vite parce qu’il pense être dopé.

Dans les nombreuses obsessions des rédacteurs de Trimes, l’une d’elle est le fameux effet placebo. Pourquoi ? Parce qu’une partie de l’industrie repose sur ce principe. Avez-vous déjà oublié le fameux bracelet PowerBalance ?

Une étude publiée dans le Medecine & Science in Sports & Exercise s’intéresse au sujet. On doit se rappeler que nos performances ne sont pas seulement déterminées par nos capacités athlétiques, mais aussi influencées par notre conditionnement mental.

Notre attitude et notre pensée durant l’effort peuvent rapidement prendre le dessus lorsqu’on est à la limite. Même si des études ont déjà démontré qu’il était possible de fausser les perceptions. Oui, un entraîneur pourrait utiliser le mensonge pour vous permettre d’être plus rapide.

Cette recherche est d’autant plus unique puisqu’elle a eu lieu durant des courses et donc dans un effort maximal où l’athlète doit puiser dans ses dernières réserves.

Les chercheurs de l’Université de Glasgow en Écosse ont donc testé 15 hommes. Pour provoquer une réaction, les coureurs se faisaient dire qu’on allait leur injecter une forme légale d’érythropoïétine (EPO), substance si connue dans le milieu du dopage ; dans la réalité, c’était tout simplement de l’eau salée qui leur était injectée.

Les chercheurs informaient les athlètes que les doses injectées seraient minimales et n’auraient donc pas d’effet néfaste sur leur organisme, mais que des gains devraient tout de même être observés.

Pour référence, les athlètes ont couru un 3000 m avant l’injection. L’opération est alors répétée une semaine plus tard, mais un groupe a reçu des injections de la drogue, tandis que d’autres, non. Une semaine plus tard, les rôles sont inversés.

Le résultat ? Les temps étaient 1,2% plus rapides lors de la semaine sous placebo (faux EPO constitué d’eau salée). De plus, les chercheurs ont observé un comportement différent des athlètes, plus motivés et confiants. Plusieurs athlètes reportaient aux chercheurs à quel point leurs entraînements semblaient facile sous EPO (placebo).

Cette étude démontre malheureusement que l’entraînement n’est pas tout. L’athlète doit être en mesure de tirer au maximum de son potentiel et pour cela, se passe par la confiance dans ces capacités.

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