Joël Hauss, père et entraîneur de David, nous offre à nouveau une fenêtre sur un entraînement. Cette fois-ci, au lieu de nous décrire étape par étape le déroulement d’une session. Joël nous parle avant tout de ses idées, réflexions et interventions sur le moment. La route est encore longue avant Rio…
Les premières échéances sont encore loin et l’entraînement va doucement glisser vers des allures plus spécifiques et plus rapides.
Nous terminons un cycle de travail où nous avons privilégié tous les secteurs de la filière aérobie dans les 3 disciplines.
En alternant les séquences à basses voir très basses intensités avec les séances de vma en côte ou sur le plat, les longues séances au seuil sous le chaud, très chaud soleil de janvier/février, ou bien encore en montagne pour à la fois changer d’air et mettre l’accent sur le travail de pieds et des appuis, et faire des séquences excentriques en descente, nous entrons doucement dans les allures qu’il faudra maîtriser en course.
Je vous livre ici la première séance d’intensité à pieds.
Cette séance de 6×800 est pour moi ‘mixte’ dans le sens où nous nous retrouvons au-delà de VMA dans la première partie, puis sur une vma longue ensuite.
J’ai volontairement demandé que la récup soit relativement longue (1:1) car ce jour-là il faisait vraiment très chaud (34°C) et je ne voulais pas que le travail soit perturbé par une dérive cardiaque trop importante ou un épuisement précoce.
J’ai voulu volontairement ne pas annoncer les temps à faire.
Ce choix, pour ne pas mettre de pressions inutiles pour cette première, mais aussi laisser cette part de sensations et de ressenti tout en sachant qu’en début de saison les sensations sont souvent faussées.
Malgré tout, ma demande était très claire et précise : « 3 vites et 3 en vitesse de course ».
C’est aussi une séance qui me sert (en tout cas à moi) un peu de séance test pour la période puisque nous approchons les 5 km de série.
C’est à la fois court pour garder de la vitesse, mais aussi suffisamment long dans la série, car sur des 800, on ne triche pas. On ne se cache pas sur des qualités de vitesse comme sur des 300 ou 400m.
Les temps ici n’ont pas d’importance… Mais ils ont été courus à la seconde près à ce que j’avais espéré et noté sur mon carnet. Ceci dans des conditions difficiles, mais avec des attitudes et un visuel vraiment ‘facile’ à la vue des chronos réalisés. Une très bonne séance.
Les enseignements que j’en tire : une assurance que la direction prise est la bonne, la réalité et l’orientation du travail qui reste à faire, mais aussi une grande confiance de part et d’autre pour la suite.
Mais, il faut savoir garder la raison. La route est encore longue, et elle sera encore pleine d’embûches, de doutes et questionnements avant le 18 aout. ROAD To RIO!
Crédit photo : Patrick Di Guardo