Mon histoire est l’histoire du plus grand champion du triathlon français…
Un palmarès juste colossal avec d’innombrables titres de champion de France, deux sacres européens, des victoires en coupe du monde et une 3e place au classement général de cette dernière. Un titre au Championnat du monde longue distance, une deuxième place à l’Ironman d’ Hawaii, des victoires à Nice et sur l’Embrunman et une septième place aux Jeux olympiques. Quelles que fussent les circonstances, la distance et l’adversité, pendant plus d’une décennie, quasiment aucune épreuve n’aura échappé à ce champion pour lequel les 1ers Jeux olympiques pour notre discipline en 2000, sont arrivés un peu trop tard pour y ramasser ce qui aurait été la 1ere breloque Française.
Mon histoire est aussi celle de l’ironie du sort… Un sort qui bien souvent, ne fait pas la part belle aux femmes, car, vous l’aurez deviné, ce grand champion Français est une femme : Isabelle Mouthon.
Durant l’ensemble des années 90, Isabelle fut le fer de lance du triathlon français à l’étranger. À cette époque, les garçons étaient plusieurs à se « relayer » pour assurer la présence tricolore et quelques un ont réussi ici et là à hisser avec brio, le drapeau tricolore au sommet. Ainsi, dans le concert international, les Fattori, Pierreclaud, Marceaux, Bignet, Dodet, Rampteau, Poulat et j’en oublie surement… permirent à la France d’être régulièrement présente… Mais aucun n’eut la constance, la densité et la polyvalence d’Isabelle, tout aussi performante sur distance olympique que sur longue distance.
Pourtant, aujourd’hui, la Savoyarde semble avoir été un peu vite « oublié » de notre mémoire collective, comme en automne 2014 lorsque Cyril Viennot parvint à décrocher une magnifique 5e place à Hawaii et que bon nombre d’observateurs s’empressèrent de souligner que la course du Jurassien constituait la performance numéro d’un athlète Français à Hawaii. Erreur majeure, mais compréhensible tant il est vrai qu’Isabelle ira, puis repartira d’Hawaii, presque sur la pointe des pieds avec sa belle médaille d’argent pour, en définitive, sa seule participation à la grand-messe du triple effort.
Car avec Mouthon, tout semblait « aller de soi », aucun complexe et une assurance qui lui permettra de battre toutes les meilleurs triathlètes de son époque au minimum à une reprise. Les Carney, Jones ou Smyers, toutes durent un jour ou l’autre plier devant Isabelle dont la particularité était certainement son incroyable solidité, une régularité sans faille et une gestion de son potentiel qui la tiendra éloignée des blessures quasiment toute sa carrière.
Mon histoire est aussi celle de deux jumelles. Car, Béatrice, toujours légèrement en retrait des résultats de sa jumelle, eu, une importance capitale dans la carrière de sa sœur. Béa, elle aussi championne de France, à plusieurs reprises, médaillée en coupe du monde et en bronze à Nice… Et dont la 8e place à Hawaii la même année qu’Isabelle passa presque « naturellement » inaperçue… C’est toujours comme ça avec les frères et sœurs : si l’un est un peu au-dessus, l’autre, quel que soit son talent, passe, souvent et injustement, pour un faire valoir…
Oui, mon histoire est non pas l’histoire d’une, mais de deux grandes championnes presque indissociables et dont la force n’avait d’égal que la discrétion…
Elles ont laisse un livre cependant qui temoigne sans chichis de leur sport. Des plans d entrainement simple et bien loin des complications marketing et des conseils pratiques digne de la legendaire rubrique « manouche racing ». Du simple et concret qu on rencontre dans les parcs des conrses.
De maniere generale, les filles sont generalement plus constantes. Delphine pelletier, deux olympiades, des coupes du monde, championne de france cd le samedi et ld le dimanche, 20 ans sur les listes de HN! Et d autres aussi qui ne sont pas aller au bout de leur carriere et de leurs possibilites pour divers raison… Bref, elles sont epatante.
Très juste ! Sauf peut être pour Delphine qui n’a fait qu’une seule Olympiade en 2004 à Athènes 😉
Des championnes qui ont écrit de magnifiques pages du triathlon français…
Des femmes sportives qui imposent le respects et qui ont marquées les triathlètes amateurs dont j’ai fait parti à cette époque…
Mais rassurons-nous… je ne suis pas sûr qu’elles soient plus oubliées que des Lessing, Smith, ou autres Barel…
En tout cas pour moi, outre leur livre dédicacé que je chéri encore, j’ai ma photo fétiche prise à Dijon (en 2001 ou 2002) entouré de Béa et Isa… Ah le bon vieux temps!