Se sentir en pleine possession de ses moyens sur une ligne de départ; avoir l’impression que la préparation s’est parfaitement bien déroulée et qu’il ne peut rien se passer. Aucun stress, seulement l’impatience du coup de canon. Bref … Être en pleine confiance. Tout athlète veut se retrouver dans cette position le jour de sa course objectif.
Tentons donc de comprendre de quoi dépend ce sentiment de bien être pour essayer de l’anticiper, de le prévoir ?!
Un peu d’histoire
En 1997 un Psychologue canadien travaille sur la théorisation d’un concept comparable à celui de la confiance. Selon Bandura, le sentiment d’auto-efficacité à la tâche ou « self-efficacy » rassemblent les compétences humaines qui se développent, s’expriment et qui requièrent des connaissances et aptitudes variées.
L’auto-efficacité constitue alors la croyance que possède un individu, ou non, en sa capacité de produire une tâche.
Elle dépend de 4 principaux paramètres
- Le contrôle de l’actionParticulièrement difficile à acquérir dans le sport, en particulier en triathlon où les variables de course sont beaucoup trop nombreuses!
- L’autorégulation cognitiveC’est la capacité de réaction à des facteurs stressants pour revenir à un état de calme
- La motivation
- Les états émotionnels, physiques et physiologiques
On remarque que cette sensation de confiance correspond donc à un état d’équilibre entre un bien-être psychique et physique, associé à une forte envie de réussir et une capacité de gestion des stress. On comprend alors facilement pourquoi de nombreux athlètes s’entourent de préparateurs physiques qui s’intéressent aussi à leur entrainement mental.
Que faire pour nous, amateurs?
Il me semble que les différentes difficultés rencontrées à l’entrainement, donc en situation, et les plans que nous mettons en place pour les surmonter contribueront au développement de l’autorégulation cognitive de chacun. Variez donc les intensités, les lieux d’entrainement, les partenaires, les heures: mettez-vous en « danger », sortez de vos zones de confort.
Le dernier point sera naturellement développé par l’entrainement et par le suivi médical ou paramédical que vous mettrez en place. Prenez soin de votre corps, vous savez maintenant la dimension que peut prendre une gêne ou une douleur au delà de l’arrêt ponctuel de l’entrainement.
Certains diront que c’est une vulgaire intellectualisation de ce qu’est la confiance … C’est aussi ce que je pensais lorsque j’étudiais la psychologie sportive. Mais lorsqu’on creuse un peu il existe en réalité de nombreux parallèles à faire pour une bonne optimisation de votre entrainement, pour améliorer son discours d’entraineur, pour comprendre que faire attention à sa santé contribuera indirectement à l’état de forme mentale en compétition …
Il suffit de calquer cette théorie à ce que vous pourrez mettre en place pour tenter d’être le plus confiant possible à votre prochain départ.
Je m’y était personnellement re-intéressé afin de tenter de mettre le doigt sur la répercussion de la santé physique des athlètes sur leur santé psychologique. Le but étant d’aller au delà du simple traitement physique des patients …
Maintenant que vous avez mis le doigt dessus, « YAPLUKA » !