Il existe des plusieurs années un débat sur l’utilité ou non des pédalier ovoïdes, type O’symetric ou Rotor.
Les études « maison » mettaient en avant de formidables gains en puissance/endurance qui auraient transformé le boulanger en machine à gagner le Tour de France. Heureusement, des études plus sérieuses (indépendantes) ont largement tempéré les ardeurs des fabricants (ici).
Cependant, des équipes cyclistes professionnelles persistaient à les utiliser, notamment sur les contre-la-montre.
Alors, avantage ou pas ?
Frédéric Grappe avait apporté quelques éléments de réponse dans une étude universitaire (non publiée, là) dans laquelle les performances de cyclistes de bons niveaux étaient sensiblement plus élevées sur un test de 20 minutes à bloc. Mais ce n’étaient pas la panacée non plus : +1,6% de puissance…
Et les cyclistes du dimanche ? Un avantage pour eux ? Les triathlètes peuvent rentrer dans cette catégorie, ce sont loin d’être des experts du coup de pédale ou du « pédaler rond ». Une très récente étude s’est donc penchée sur leur cas, en leur faisant réaliser 2 tests standard VO2max avec ou sans O’symetric.
On voit sur le graphe ci-dessus que 2 sujets sur 10 ont pu franchir un pallier de plus en O’symetric. A 100W (échauffement), les sujets consomment moins de O2 en O’symetric, donc une meilleure efficacité initiale qui se répercutera à la fin du test (+7% en puissance). Mouais… Quant au reste du test, c’est pareil: O’symetric = circulaire, aucun gain particulier.
Limites de l’article: la cadence était imposée à 80 tours/min, mais Grappe a montré que le pédalier Ovoïde l’augmentait.
Sur ce graphe, on voit la cadence de pédalage en fonction de l’angle du pédalier (0° = pédale à l’horizontale, devant). On remarque bien le passage plus rapide sur les phases de point mort de l’O’symetric (180 et 360°), ce qui traduit une meilleure efficacité du geste en ne s’attardant pas sur les phases de repos.
Bref, le prix exorbitant de ces plateaux n’est pas encore justifié.
Il serait cependant intéressant d’étudier l’impact cardiovasculaire de leur utilisation sur des intervalles longs (+ 2 h) à intensité modérée pour vérifier un intérêt potentiel sur ironman.
A suivre.
C’est bien partisant de dire que 200 euros pour 1.6% de puissance n’est pas justifié. Quand on voit que aujourd’hui un vélo de compétition va facilement chercher dans les 5000 euros. Pour quel gain par rapport a un vélo a 2000e ? Surement moins que ca !
Pourquoi parler de plateaux « non ronds » de manière général en introduction (et même citer Osymetric et Rotor) pour ensuite ne s’intéresser dans l’article qu’à Osymetric. Par ailleurs Mr Grappe n’a pas donné suite à la proposition de test ROTOR. Qrings et osymétric étant en tout point différent, seul point commun ils ne sont pas ronds (Ovalisation à 10% VS TwinCam, orientation du grand diamètre, ajustable VS Fixe…) pourquoi généraliser?!
merci.
Vivien- RotorFrance