Une coupe continentale par-ci, 2 WTS par-là…Ca y est, la saison est belle et bien lancée!
Si toi aussi tu te réjouis de tout ça mais que ton plaisir est un peu gâché par une sombre histoire d’acronymes (WTS justement, mais aussi GP, ETU, WTF…) ou par les différents circuits dont tu n’as pas l’impression de mesurer complètement les enjeux, c’est par ici que ça se passe.
Pour toi, on a épluché la doc de la FFTRI et lu le règlement ITU (oui toujours plus d’acronymes). Et on va te livrer ce qu’il faut que tu saches pour te la jouer “c’est bon je maîtrise le circuit” au prochain footing avec tes potes. Du moins sur les épreuves formats Sprint et Courte Distance chez les Elites.
1/ EPREUVES FEDERALES
Elles sont encadrées par la FFTRI (Fédération Française de Triathlon).
Les Grands Prix (GP)
C’est le championnat de France des clubs de Division 1 (la plus forte des 3 divisions existantes). Il se déroule sur 5 étapes: Dunkerque, Valence, Gray, Quiberon et Nice, et rassemble les meilleurs triathlètes mondiaux des meilleurs clubs français. C’est comme ça que tu pourras voir courir les Brownlee Brothers pour Sartrouville ou Andrea Hewitt pour Poissy sur une épreuve du circuit national.
A l’issue de ce championnat sont désignés les clubs vainqueurs: un chez les femmes, un chez les hommes.
Le Championnat de France individuel
L’un de ces GP (ça change d’une année à l’autre) fait également office de Championnat de France individuel. Cette année ce sera le 1er de la saison, à savoir Dunkerque le 22 mai prochain.
La Coupe de France des clubs (“La Cup”)
Cette course se dispute sous la forme d’un « Contre la Montre » (CLM) par équipe. Une équipe est constituée de 5 coureurs maximum, dont 3 au moins doivent franchir ensemble la ligne d’arrivée. La Coupe de France est une épreuve à part, indépendante du Championnat de D1. Le rendez-vous 2016 est fixé au 8 octobre à la Roche-sur-Yon et vient clore la saison fédérale.
Voilà, le circuit national c’est fait. Maintenant place aux épreuves internationales qui se répartissent sur 4 circuits. Par ordre croissant de prestige ça donne: Coupes Continentales (Coupes d’Europe), Championnat d’Europe, Coupe du Monde (CM) et Championnat du Monde (WTS). Entre 60 et 70 athlètes prennent le départ de ces courses. L’éligibilité d’un athlète à y participer est déterminée par son classement dans l’ITU Points List.
2/ CRITERES DE QUALIFICATION A L’INTERNATIONAL: L’ITU POINTS LIST C’EST QUOI?
LA REFERENCE. C’est le classement international des athlètes basé sur les meilleurs résultats (12 max) obtenus au cours des 2 dernières années. A titre d’exemple, les points marqués par le vainqueur sont les suivants:
- 1000 points pour la Grande Finale WTS
- 750 points pour les autres manches WTS
- 500 points pour les Coupes du Monde
- 400 points pour le Championnat d’Europe CD
- 300 points pour le Championnat d’Europe Sprint
- 200 points pour les Coupes d’Europe
Actuellement chez les hommes c’est Javier Gomez qui tient le haut du classement avec 7178 points, suivi de Mario Mola (7087 points). Chez les femmes: Gwen Jorgensen (7172 points), puis Andrea Hewitt (5715 points).
Il existe une version continent de l’ITU Points List, l’ITU Continental Points List, qui est établie à partir des 10 meilleurs résultats sur épreuves continentales et éventuellement nationales.
3/ EPREUVES EUROPEENNES
Elles ont lieu sous l’égide de l’ETU (European Triathlon Union).
Les Coupes Continentales (ou CC ou Coupes d’Europe ou ETU European Cup)
Au total sur une saison: 9 courses au format CD, 4 courses Sprint. Chaque fédération nationale (NF) peut présenter jusqu’à 10 athlètes par course, la fédération hôte 15. Les NF y envoient des athlètes de leur sélection nationale, et peuvent également encourager des athlètes n’appartenant pas à l’équipe nationale mais démontrant un fort potentiel, à y participer.
La sélection pour les Coupes Continentales est déterminée en priorité par l’ITU Points List, ensuite par l’ITU Continental Points List.
Le Championnat d’Europe (ETU European Championship)
Comme pour le championnat de France individuel, c’est une épreuve unique. Tous les formats de course sont représentés: Sprint, CD, relais mixte (2 hommes, 2 femmes). En 2016, les Championnats d’Europe CD et relais se dérouleront à Lisbonne le weekend du 29 mai, le format Sprint à Châteauroux le 26 juin. Pour les courses en individuel, des quotas femmes et hommes sont attribués à chaque fédération nationale par l’ETU. Ce critère est défini par l’ITU Points List (what else?) et permet à la France d’atteindre le quota maximal de 5 femmes et 5 hommes.
4/ EPREUVES MONDIALES
Sous l’égide de l’ITU (International Triathlon Union), la plus grosse des poupées russes.
Les Coupes du Monde (ou CM ou ITU World Cups)
Les CM regroupent 11 épreuves en tout (4CD, 7 Sprint): Mooloolaba (AUS), New Plymouth (NZ), Chengdu (CH), Huatulco (MEX), Cagliari (IT), Kitzbuhel (AUT), Tiszaujvaros (HUN), Montréal (CAN), Salinas (EQ), Tongyeong (PRK), Miyazaki (JPN). Le quota maximal par nation est de 6 athlètes, 8 pour la nation hôte. Quotas déduits de l’ITU Points List évidemment, et qui offrent donc à la France l’opportunité d’aligner 6 hommes et 6 femmes.
La série mondiale sacrant le champion du Monde (World Triathlon Series ou WTS)
The race(s) to be. Au passage, note que ça claque plus de dire “WTS” ou “série mondiale” que “Championnat du Monde”.
La série mondiale donc, se joue en 9 manches: Abu Dhabi (UAE), Gold Coast (AUS), Cape Town (AFS), Yokohama (JPN), Leeds (GRB), Stockholm (SUE), Hambourg (ALL), Edmonton (CAN), Cozumel (MEX). Chaque année, l’une de ces manches devient la Grande Finale (et rapporte un max de points). La Grande Finale 2016 aura lieu en septembre à Cozumel.
Les mêmes quotas que sur Coupe du Monde (6 athlètes, 8 pour la nation hôte) sont appliqués en WTS.
Un classement, appelé ITU World Triathlon Series Rankings, est établi à l’issue de la série mondiale. Est déclaré Champion du Monde ITU l’athlète ayant obtenu le plus gros score à l’addition suivante:
points marqués lors de la Grande Finale WTS + points correspondants aux 5 meilleurs résultats en WTS et éventuellement Coupe du Monde* sur les 2 dernières années (*avec une limitation à 2 résultats Coupe du Monde) |
Avec l’application du barème suivant:
- 1200 points pour le vainqueur de la Grande Finale (595 pour le 10e)
- 800 points pour le vainqueur d’une WTS standard (397 pour le 10e)
- 300 points pour le vainqueur d’une Coupe du Monde (149 pour le 10e)
L’ITU World Triathlon Series Rankings (mis à jour après Gold Coast) place Mario Mola (1600 points) devant Fernando Alarza (1373 points), et chez les filles Helen Jenkins (1485 points) devant Flora Duffy (1266 points).
A noter qu’une autre de ces manches WTS accueille également le Championnat du Monde relais mixte. Cette année ce sera à Hambourg le WE du 16-17 juillet.
Voilà! Si tu lis ces lignes c’est que tu es arrivé au bout. Et pour ça franchement bravo. Si en plus tu as tout compris ou presque: révérence. Allez, et 2 petites annexes en cadeau.
ANNEXES
Acronymes
CC – Continental Cup
CLM – Contre La Montre
CM – Coupe du Monde
D1 – Division 1
ETU – European Triathlon Union
FFTRI – Fédération Française de Triathlon
GF – Grande Finale
GP – Grand Prix
ITU – International Triathlon Union
NF – National Federation
WTS – World Triathlon Seriesm ou série mondiale
WTF – cherche sur Google 🙂
Code couleurs trifonctions
Sur les épreuves fédérales, l’athlète porte la trifonction aux couleurs de son club. Dessus, leurs noms à tous les 2. Ex: “Sartrouville / Montoya”, “TCG Parthenay / Merle”. Simple.
Variante 1: L’option liseré bleu-blanc-rouge sur le bas de la trifonction pour l’équipe vainqueur du Championnat de France des clubs l’année précédente.
Variante 2: Pas de variante 2. Simple on a dit.
Sur les épreuves internationales: l’athlète ne court plus pour son club mais pour sa nation.
Variante 1: Il est sélectionné équipe nationale => il porte la trifonction de sa fédération.
Variante 2: pas sélectionné => exception faite des WTS, il porte la trifonction de son choix (marque, couleur, forme)
Seules obligations, quelle que soit la variante: le logo ITU sur le col droit, ainsi que le nom de famille et le nom de la nation aux bonnes dimensions. Et bien que ce ne soit pas requis, en général on y retrouve aussi le nom du club ainsi que les principaux sponsors de l’athlète.