Dorian Coninx déjà champion du monde junior et U23 vient de passer un autre cap en montant pour la première fois sur un podium de la série mondiale. Ce résultat s’est obtenu par une implication totale dans les trois sports. La contribution du français sera d’ailleurs soulignée par Jonathan Brownlee. Un signe qui ne trompe pas. On s’est entretenu avec lui pour en savoir plus sur sa course.
Après une fin de saison difficile et une déception à Abu Dhabi…
Je me suis présenté un peu dans le même esprit qu’à Abu Dhabi finalement. Depuis cette année, et sûrement par rapport à ma saison de l’an passé, j’arrive à beaucoup plus relativiser et arriver sans pression. J’essaye juste de me concentrer sur ce que je sais faire en me disant que « c’est comme à l’entraînement »!
Leo (Bergère) m’avait dit que tu avais fait des supers intervalles avant…
Oui, on a bien travaillé avec Raph et le groupe cet hiver. J’avais passé de bonnes séances. Notamment à velo avec Léo. Sa belle prestation à Cannes est venu me conforter dans cette idée!
La natation semblait étriquée… as-tu l’impression que la position sur le ponton était très stratégique? Quel choix fais-tu?
Je ne sais pas s’il y avait un meilleur choix qu’un autre sur le ponton. De toute façon mon dossard ne me permettait pas un grand choix. Je savais qu’il fallait partir le plus vite possible et… Serrer les fesses!
La natation…
J’ai pris un très bon départ, ce qui m’a permis de me mettre dans les pieds d’Aurel très vite et de me laisser guider!
Je sais que pour les meilleurs nageurs comme toi… vous dites souvent que c’est un effort assez confortable, mais pas pour les autres.
Oui! Le plus important pour ma part est de prendre un bon départ , une fois que tu es dans les bons pieds, c’est vrai que c’est confortable!
En sortant, es-tu étonné qu’il n’y ait pas plus d’écart?
À vrai dire en sortant de l’eau je n’ai pas fait attention aux écarts. Je me suis concentré sur la transition et le départ à vélo.
Dès le debut du vélo, tu seras très actif avec Jo Brownlee, tu donnes l’impression de ne jamais avoir douté qu’un coup était à faire…
Je pense que si on doute qu’il y a un coup à jouer, c’est déjà trop tard. Avec Jo Brownlee il faut aussi ajouter la grosse participation d’ Aurel sur les premiers kilomètres ce qui nous a sûrement permis de lancer l’échappée sur de bonnes bases!
Parle-nous du vélo, as-tu peur d’en faire trop?
C’est sur que je me pose des questions, j’ai essayé de faire attention dans des moments stratégiques. Après c’est dans ma nature d’être généreux à vélo donc c’est difficile pour moi de faire différemment.
Tu réussis à être le premier à descendre du vélo et tu te retrouves dans la tête, à ce moment-là, a quoi tu penses?
Relâcher relâcher relâcher..! J’essaye de suivre dans les pieds du premier, le plus « facile » possible pour commencer la course à pied dans les bonnes conditions.
Tu vas jusqu’à prendre la tête… j’imagine que tu te rends compte rapidement que tu as un coup à jouer.
Oui j’ai senti que je pouvais le faire et c’est une position que j’affectionne donc autant se faire plaisir!
Tu obtiens finalement ton premier podium en WTS, c’est…
Oui, c’est une grande joie qui vient confirmer le travail. Ça fait plaisir, d’autant plus avec une fin d’année dernière un peu frustrante!
J’imagine que ça doit être très fort pour Raph (Mailharoux) et toi)…
Oui c’est sur, un premièr podium c’est quelque chose! Ça nous conforte dans notre façon de travailler et nous donne encore plus envie d’aller le plus loin possible ensemble!
Dans cette dernière ligne droite olympique, as-tu l’impression d’avoir marqué des points?
En toute logique j’ai marqué quelque points oui. Après les autres Français ne sont vraiment pas loin derrière et il ne va pas falloir se détendre pour Yokohama!