Gwenaël Ouilleres se fait trimer > Le combattant du triathlon. 5e à Aix-en-Provence 70.3

Il existe une nouvelle vague montante francaise en longue distance. On doit avouer que même Trimes est quelque fois perdu. L’Ironman 70.3 Aix-en-Provence a cette force de pouvoir les rassembler. Gwenaël Ouilleres sera le second français à franchir la ligne. Ce résultat est venu confirmé une récente 4e place à Ironman Majorque (4e). Trimes a donc voulu en savoir plus sur cet athlète qui porte désormais les couleurs de l’AS Monaco. 

Une source m’a dit que tu étais au pole France en Judo… cela peut paraître étrange comme reconversion le triathlon… 

Oui, il est vrai que ce n’est pas commun, mais à la suite d’une hernie discale, le judo de haut niveau était terminé pour moi. Pourtant, mon âme de compétiteur était toujours là et le triathlon passait par là.

Je suis peut-être dans le cliché… mais, cela me donne l’impression que tu dois aborder la souffrance autrement? 

Effectivement, le judo est une bonne école où la souffrance physique et le dépassement de soi font partie du quotidien. Le judo club de la Motte-Servolex a été pour moi une excellente école d’apprentissage de ces valeurs d’effort.

Mon entraîneur au judo Didier Parpillon disait souvent que le combat n’ai terminé que lorsqu’il y a « Soré madé »!

J’ai transposé cela au triathlon et mon combat se termine seulement une fois la ligne passée.

CgVbCJXUUAA7S8iOn te décrit comme un athlète très humble… Est-ce que l’on peut associer cette qualité à ton passé sportif?

Ce que tu me dis là me fait plaisir, car j’attache une haute importance à cette valeur, indissociable à celle de combattant. Encore une fois, le judo a été une excellente école de la vie, car comme tout adolescent j’ai eu aussi mes déviances.

Cette année, tu as rejoint l’équipe de Monaco, est-ce que tu peux nous parler de ce choix. 

J’ai effectivement quitté mon club du Team Mermillod pour intégrer celui l’AS Monaco, cela est venu après mettre entretenu longuement avec Hervé Banti (président du club). Il a choisi de me faire confiance en m’apportant son aide pour la saison 2016.

Aujourd’hui c’est vraiment un choix que je ne regrette pas et j’espère de tout cœur apporter ma contribution pour amener mon club le plus haut possible.

D’ailleurs, il semble y avoir une belle synergie entre les différents athlètes…

Oui effectivement il y a vraiment une bonne ambiance au sein de l’équipe avec laquelle nous avons fait un premier regroupement en Espagne au mois de février, cela nous a permis de créer de bons liens d’amitié. Notamment avec mon compère de chambre « Kevina » avec qui je suis reparti en stage sur Nice et forcément un jeune qui vous prépare des bons p’tits plats après les entraînements et en chantant, cela ne peut que bien se passer!

asmonaco

Ton Kevina m’a d’ailleurs balancé que tu élevais des poules… 

Non! Enfin, je n’ai pas encore franchi le cap… Et même si j’adore les œufs et les bons produits bio de mes parents.

Revenons au triathlon, tu sembles être sur une belle progression ces derniers mois. Est-ce que cela s’explique par un changement dans tes objectifs ou une prise de conscience face à tes moyens.

Mes progrès se font lentement mais sûrement et je pense que le temps est un gage de solidité.

Depuis quelque temps j’ai aussi pris conscience que j’avais peut-être une carte à jouer sur la distance Ironman, qui se rapproche le plus de mes qualités d’endurance, de gestion et de mon point faible: la natation

Peux-tu nous décrire ton environnement d’entrainement… 

Depuis mes débuts, je suis entraîné par Stéphane Poulat qui était aussi un partenaire d’entraînement au Pays Basque sur sa fin de carrière.

Aujourd’hui j’ai quitté le Pays Basque depuis plusieurs mois, car j’avais besoin de me changer les idées et quoi de mieux que de revenir aux origines, en Savoie au bord du lac d’Aiguebelette chez mes parents.

Cela me permet de descendre plus facilement sur Nice-Monaco pour rejoindre mon « pti groupe » d’entraînement.

Après Nice je me mettrai en recherche d’un appartement dans le sud pour retrouver des routes d’entraînement plus clémentes l’hiver.

Comme beaucoup, j’imagine que tu n’es pas totalement dédié au triathlon… 

Aujourd’hui le triathlon ne me permet d’en vivre correctement et c’est pourquoi j’ai décidé depuis deux ans de reprendre en main mon entreprise que j’avais créée en 2005 dans la fabrication de stylos et de moulins à poivre et sel.

13015692_1065727910136296_3367073418971421962_nTu viens de terminer 5e à Aix. Vu le plateau… 

Ce résultat à Aix me conforte dans ma préparation, mon effort à vélo a été régulier et l’enchaînement s’est plutôt bien passé, malgré des douleurs au dos persistantes lors de la course à pied, je réalise un temps tout à fait acceptable. Je dois d’ailleurs remercier mes kinés Julien et Brice pour leurs compétences. Sans leur intervention l’avant-veille je n’aurai peut-être pas pris le départ.

D’ailleurs j’en profite pour remercier Nadège ma compagne qui depuis le début est à mes côtés pour me soutenir…et me supporter!!

Jumelé avec ta performance à Majorque en Ironman (4e), j’imagine que tu dois avoir Kona dans un coin de ta tête non? 

Il est vrai que depuis Majorque, j’ai des envies de KPR, mais pas avant 2017.

Je pense attaquer dès l’ouverture du KPR pour essayer de placer deux courses avant la fin de saison.

Quelles seront les prochaines étapes pour toi? 

Comme je l’ai déjà évoqué, ma prochaine échéance sera l’ironman de Nice qui est l’objectif de cette première partie de saison.

L’objectif de ma deuxième partie de saison sera la course aux points KPR avec peut-être un détour par Embrun.

Merci à toi de m’avoir ouvert cette tribune et rendez-vous dans un mois sur la promenade des Anglais…

Aucun commentaire

Commentaire fermé