À Yokohama, trois athlètes monteront sur le podium, mais les vrais faits saillants seront ailleurs. Mehdi Essadiq (Montpellier) pourrait être le premier triathlète marocain à se qualifier pour les Jeux Olympiques. Sa performance lors du championnat d’Afrique lui a permis d’amasser assez de points pour espérer du dossard réservé à la nation émergente africaine.
Pour celui qui s’est installé en France pour y poursuivre des études de médecine, tout se jouera à Yokohama.
Après ses tentatives à la série mondiale de Cape Town et la coupe du monde Cagliari, Medhi a toujours le même objectif, celui d’intégrer le top 140 du classement ITU ou olympique.
Le mandat n’est pas si simple, il sera d’ailleurs double, l’ITU accordant uniquement des points aux athlètes qui terminent dans le top 50 et qui sont à moins de 5% du temps du vainqueur.
Mehdi est actuellement 169e au classement olympique. Le marocain a 57 points de retard. Le calcul est complexe puisque d’autres athlètes seront aussi en compétition dans une coupe continentale au Kazakhstan. On peut néanmoins estimer qu’une 37e place serait suffisante pour conformer aux exigences de l’ITU. A condition d’être dans les temps pour obtenir des points.
Commençant la saison à la 293e place mondiale, celui qui s’est mis à nouveau à rêver aux Jeux Olympiques après deux saisons blanches aura son destin entre les mains samedi matin.
Cet athlète a précédemment profité du programme de développement ITU pour le cycle olympique de Londres. Il était passé très près d’une qualification, un malaise dans les derniers 300 mètres lors du championnat africain l’avait privé de réaliser son rêve d’enfance. La flamme olympique s’est réveillé tardivement en lui. Mehdi a très fréquemment partagé ses entrainements avec les membres de l’équipe de France. Dernièrement, beaucoup avec Pierre Le Corre.
Si Mehdi devait ne pas gagner pas son pari, l’ITU aura toujours à sa disposition 2 dossards pour inviter des athlètes de nations émergentes. Évidemment, ce serait mieux de ne pas devoir compter sur cela.