L’homologation des freins à disque, c’est le nouveau téléroman du moment. Est-ce que cela touche le triathlète, on pourrait croire que non, mais dans les faits, cela pourrait expliquer la nonchalance de certaines marques à renouveler leurs vélos de TT. La pénalité aéro sera vite oubliée lorsqu’un pro gagnera une course avec.
L’industrie du vélo a donc des grandes attentes avec les freins à disque parce que cela leur permettrait de créer une nouvelle demande. Elle était donc impatiente que cette technologie soit finalement approuvée par l’UCI.
Malheureusement, dans cette période d’essai, l’accident de Ventoso (Movistar) lors du dernier Paris Roubaix à rapidement fait dérailler le projet. Sa blessure a été perçue comme une confirmation que le frein à disque s’avérerait dangereux lors d’une chute.
Seulement 3 jours après l’accident, l’UCI a décidé de suspendre son programme d’essai. La semaine dernière, les fédérations espagnoles et françaises ont décidé d’interdire l’usage des freins à disque durant les cyclosportives.
Cela a semé un vent de panique dans l’industrie et placé plusieurs projets en développement dans le doute. Il y a un Specialized Venge à disque qui pointait pourtant le bout de son nez…
Mais voilà, même si la blessure de Ventoso était sérieuse, après une longue enquête, l’UCI aurait conclu que ce sont des plateaux qui sont rentrés au contact de ses jambes et non un disque de frein.
3 semaines plus tard, l’UCI vient d’informer que les équipes pourront à nouveau tester les vélos avec des freins à disque à partir du mois de juin (Dauphiné et Tour de Suisse).
Mais, le frein à disque va finir par être approuvé, non ?
La World Federation of the Sporting Goods Industry (WFSGI) est un regroupement des fabricants dont la mission est de travailler et de défendre les intérêts de l’industrie auprès de la commission UCI sur l’équipement.
Dans leurs discussions, l’UCI s’est dit concerné par les risques de brûlures liés aux rotors de disque qui chauffent dans les descentes ainsi que les contours coupants. Plusieurs journalistes ont rapporté des accidents durant des essais. Pour certains, la technologie ne serait tout simplement pas prête.
L’UCI pourrait donc demander des changements importants en imposant une forme ronde et sans encoche aux disques ainsi qu’une plaque protectrice.
La fin du 3-1 ?
En contrepartie, l’UCI s’est dite prête à modifier sa règle du rapport 3-1 qui limite actuellement la largeur des tubes et les gains aérodynamiques. L’idée derrière serait avant tout pour permettre aux fabricants de limiter l’exposition des rotors. Faites appel à votre imagination…
Cette modification au règlement pourrait remettre en question le développement de vélo spécialement conçu pour les Ironmans qui ne sont pas homologués par l’UCI (Specialized Shiv, Cervelo P5).
L’industrie devra probablement travailler sur des promesses puisque la prochaine rencontre entre les deux groupes devrait avoir lieu en septembre selon les sources de cyclingtips.
Je trouve que ca tient de la désinformation des garants de l’orthodoxie cycliste, cette histoire de freins à disque soit disant dangereuses. Je ne minimise pas les risques, mais dans ce cas pourquoi les roues à rayons profilés (coupant à haute vitesse) ou autoriser les plateaux dentés pour la transmission (je me suis déjà fait déchiqueté le mollet par un 54 dents…) ; la technologie d’une transmission souple en caoutchouc existe depuis longtemps !!
Ca me rappelle toute l hypocrisie en 1997 concernant l’interdiction des petits prolongateurs aérobarre court… c’était soit disant parce que ca provoquait trop de chutes. Résultat ?! Les chutes n’ont jamais cessé en début des Grands Tours, et maintenant c’est encore pire car les cyclistes ont une position aéro avec les mains qui ne tiennent plus que les cables des cocttes de frein (pire, maintenant avec DI y a meme plus de cable, ils ne tiennent le guidon par les avant bras…)