Yokohama sans Emmie Charayron, bonne nouvelle?

À Cagliari, Emmie Charayron avait l’opportunité de garantir un dossard à la France pour les Jeux Olympiques. Sa 4e place en Italie lui a permis de remonter de 11 rangs et venir se classer 41e au classement olympique.

Puisqu’une nation ne peut pas présenter plus de 3 dossards, la sociétaire de Sartrouville est actuellement détentrice du 36e dossard. Sachant que la dernière athlète à faire la coupure est la Russe, Mariya Shorts à plus de 725 points de retard et qu’une série mondiale est sur la base de 900 points, il est devenu pratiquement improbable que la Française se fasse démunir de son dossard après Yokohama.

De plus, une chute au classement pourrait la rendre éligible pour le dossard de la nation émergente. C’est actuellement Lisa Norden qui l’occupe avec 825 points de retard.

La série mondiale de Yokohama sera l’épreuve ultime afin d’amasser des points pour le classement olympique.

Maintenant, on explique à nouveau les fameuses subtilités. Même si un athlète gagne un dossard, il n’est pas nominatif. La fédération francaise est en droit de l’attribuer à une autre athlète si elle considère qu’elle est plus forte.

Cela est déjà arrivé dans le passé, lors du cycle olympique pour Londres. Tony Moulai était le 3ème français et il a donc contribué à l’obtention des dossards olympiques. C’est pourtant Vincent Luis qui sera sélectionné. Ce dernier avait tout de même le nombre de points nécessaires pour l’obtenir mais était hors quota (max 3 par nation).

Rappelons que depuis le début du processus olympique, la fédération n’a jamais changé son fusil d’épaule. Elle alignera uniquement des athlètes démontrant une capacité à terminer dans les finalistes (top 8) à Rio.

Emmie n’a d’ailleurs pas été retenue par la fédération pour prendre part au test event de Rio. Cependant les choses ont rapidement évolué en sa faveur en 2016. Avec sa 6e place à Abu Dhabi, ce résultat nous laisse croire qu’elle a déjà assez d’arguments pour obtenir sa sélection.

La fédération n’a encore rien laissé transparaitre et répondra invariablement que la décision sera publique le 7 juin.

Il reste que l’annulation du périple japonais pour Emmie n’est pas causée par une blessure mais bien afin de mieux préparer les prochaines étapes et reprendre le contrôle sur sa préparation. Le début de saison avec de nombreux déplacements a été éprouvant. L’annulation de Yokohama ne peut être que bénéfique pour la suite.

On peut donc supposer que l’athlète est assez confiante sur le fait de pouvoir se présenter à sa seconde olympiade.

À noter qu’Emmie Charayron a déjà reçu une bonne nouvelle cette semaine puisqu’elle est assurée de prendre le départ de la Grande Finale ITU à Cozumel. Ce sera la première fois qu’elle prendra le départ de cette course en tant qu’élite. Absente en 2015 et 2014, sa dernière apparition était en 2013 en U23.

Affaire à suivre le 7 juin…

3 commentaires