Le 5 juin dernier, c’était la date limite pour que les fédérations nationales communiquent leurs intentions, soit si elles souhaitaient décliner des dossards. Dans des épisodes précédents, on vous dévoilait justement que la Nouvelle-Zélande et la Hollande avaient fait le choix étonnant d’en abandonner un. Sont-elles réellement les seules? Malheureusement, il est encore impossible de le confirmer puisque plusieurs fédérations n’ont toujours pas communiqué leurs sélections.
Sur le banc des accusés, on retrouve l’Afrique du Sud, le Brésil, le Canada, l’Allemagne et la Russie. Alors que pour beaucoup, la France aurait trop prise son temps, la sélection allemande ne devrait pas être publiquement annoncée avant la première semaine du mois de juillet.
Sachant que 5 des 6 médaillés à Londres avaient obtenu leurs sélections un an à l’avance, ces annonces si tardives risquent fort de jouer sur la performance des athlètes. Le principe est simple, un athlète doit obtenir sa sélection afin de mieux planifier les étapes suivantes. De plus, il y a les sollicitations médiatiques et les opportunités avec les sponsors. Ne pas courir après le temps….
Si l’on regarde l’Allemagne, le processus est difficile puisqu’on ne peut pas dire que les athlètes se soient démarqués. C’est aussi le cas avec le Canada, où l’on retrouve trois athlètes pour deux places. Même si deux noms semblent s’imposer, tout cela reste discutable puisque les athlètes n’ont pas su se départager en obtenant une sélection directe (critères rencontrés).
Il ne faut jamais oublier que pour un athlète non sélectionné, cela est très souvent synonyme d’une mise à mort de carrière en ITU. Face a cet enjeu, les athlètes ont comme recours la possibilité de faire appel. Dans ce cas, l’annonce est repoussée.
C’est un processus habituel pour les comités olympiques. Ironiquement, les décisions sont alors prises par des décideurs qui ne sont pas familiers aux triathlons. Leurs jugements se basent sur l’application des critères.
Dans le cas de l’Afrique du Sud, le litige semble être avec les femmes, Sanders et Rabie étant les vraies seules prétendantes, on peut spéculer et penser qu’on est à nouveau dans un cas où une fédération ne souhaite pas utiliser tous ses dossards.
Pour la Russie, il existe une sorte de fantasme collectif qui voudrait associer cette nation avec les récents scandales de dopages en athlétisme. Dans les faits, ils sont tout simplement à part.
Dernier scénario, c’est lorsqu’un athlète est blessé et la fédération préfère observer l’évolution avant de se prononcer.
Alors, pas de nouvelle, bonne nouvelle? Non, le triathlon ne fonctionne pas comme cela. Le report des annonces n’est jamais bon signe.