Lorsque l’on gagne 12 séries mondiales de suite ainsi que 2 titres mondiaux, on peut afficher une certaine assurance. Les victoires de Gwen Jorgensen sur des parcours accidentés comme Rio et Auckland lui permettent d’être considérée comme une athlète tout terrain, mais est-ce vraiment le cas.
Une question de conjoncture? Ce cycle olympique a été marqué par les absences répétées de plusieurs athlètes marquantes, cela a rendu les comparaisons entre les courses très difficiles. Ces derniers mois, on a vu les capacités de Flora Duffy (BER). Seule, elle a été en mesure de garder à distance des compétitrices sur 20 kilomètres lors de la série mondiale de Cape Town. De plus, accompagnée de Helen Jenkins et d’Andrea Hewitt, son effort à vélo a permis de mettre un terme à la série de Gwen Jorgensen.
Même si cela peut paraitre anecdotique, cela démontre bien que Gwen Jorgensen est bien battable et surtout, qu’elle a toujours un point faible, soit le vélo. Cette défaite est revenue mettre en cause tous les dires d’une athlète sans failles.
Leeds sera une course particulièrement intéressante puisque cela sera probablement la dernière course en distance olympique où l’on retrouvera les principales favorites. À domicile, les Britanniques voudront briller. Jodie Stimpson, non sélectionnée pour les Jeux olympiques souhaite se consoler en gagnant le titre mondial. Actuellement classée numéro 2, elle est probablement l’une des meilleures athlètes du circuit au tapis bleu sur deux roues.
Vicky Holland et Non Stanford (sélectionnées pour les JO) sont aussi des athlètes complètes à l’image du cahier des charges défini par leur fédération. Le modèle Brownlee a tout simplement été décliné.
Elles savent que pour gagner à Rio, elles devront se détacher de Gwen Jorgensen. Pour croire pleinement dans leur chance, il faut le faire avant. Même si les athlètes se disent non affectées, il y a cette dimension psychologique avant les jeux. Un athlète se veut en position dominante. Lorsque l’athlète commence à douter, la machine peut rapidement dérailler.
On peut donc voir Leeds comme une répétition finale à la course brésilienne. Leeds offrira un parcours très intéressant, vallonné dans un premier temps, puis très technique dans un second, il est fait pour mettre en valeur les qualités des Britanniques.
Avec la présence additionnelle de Lucy Hall et de Jessica Learmonth, tout est en place pour voir les Britanniques imposer le rythme durant la course. Est-ce que les autres pourront résister? Depuis le début de saison, seule Yokohama leur a échappé (Gwen Jorgensen).
Alors, la route pour Rio passera par Leeds. La distribution des rôles pour les JO pourrait bien être revue. À suivre ce dimanche…