ITU Hambourg WTS > Murray et Mola qui en profitent? Une trentaine d’olympiens au départ.

L’épreuve d’Hambourg est traditionnellement le temps fort dans la saison. Avec la présentation du relai et la popularité de cette course, cette course avait l’habitude de rassembler les meilleurs athlètes au monde.

Malheureusement, à seulement un mois des Jeux olympiques, plusieurs acteurs principaux ont décidé de faire l’impasse, on y retrouve dans les absents l’absence des sélectionnés de la Grande-Bretagne ainsi que de la France. La raison est très simple, ils sont en camp en altitude.

Il serait facile de penser que cette course est donc sans intérêt, ce n’est pourtant pas le cas puisque les majorités des autres nations aligneront les futurs olympiens.

Cela s’avère vrai pour l’Australie, l’Espagne, la Nouvelle-Zélande, les Canadiens, les Italiens, les Américains, l’Afrique du Sud, le Mexique ou encore le Portugal.

Une dynamique de course attendue ou presque…

Même sur distance sprint, il est possible de se munir d’un écart significatif à la pause du vélo. Hambourg offre un parcours à vélo très technique avec plusieurs passages très étroits. L’athlète est donc continuellement en relance et être dans une formation de plus d’une douzaine d’athlètes se transforme rapidement en désavantage.

Mais comme toujours, le circuit a toujours le besoin de démontrer qu’un effort dans l’eau peut permettre à des échappés de s’entendre à vélo pour se distancer des meilleurs coureurs comme Mola et Murray. Avec l’absence de Gomez et des frères Brownlees, les dictateurs à deux roues, cela semble déjà mission impossible.

Malheureusement, même si un athlète affiche une trop grande implication, ses adversaires l’exploiteront et ne feront pas leur part.

Nos deux Français présents, Aurélien Raphael et Anthony Pujades ont clairement un coup à jouer. Il faudra avoir de la suite dans les idées et réussir à s’échapper.

Avec l’aide de plusieurs nageurs-rouleurs comme Ryan Fisher (AUS), Alessandro Fabian (ITA), Marten Van Riel (BEL), Ryan Sissons (NZ), Marco Van Der Stel (HOL) et Henri Schoeman (AFS), en cas de réussite, l’on pourrait voir un nouveau gagnant.

Reste à savoir si des athlètes comme Joe Maloy (É.-U.), Fernando Alarza (ESP), les frères Polyanskiy (RUS) ou Tyler Mislawchuk (CAN) qui ont des profils plus complets réussiront à accrocher le groupe.

Dans le cas contraire, on pourrait à nouveau voir le duo Mario Mola et Richard Murray s’éclater à l’avant. Rostislav Pevtsov pourrait profiter de l’occasion pour s’offrir un premier podium en WTS.

De plus, Crisanto Grajales, auteur d’un premier podium en WTS lors de sa dernière apparition (Yokohama) pourrait donner suite et s’offrir un nouveau statut.

Est-ce que Joao Perreira (POR) pourrait aussi revenir à l’avant de la scène?

Marquer les esprits à l’espagnol…

Mario Mola, grand favori de l’épreuve, son absence lors de Leeds et de Stockholm a permis à Alistair Brownlee de reprendre sa place sur son trône. Dans l’exercice allemand, l’espagnol voudra lui aussi marquer les esprits. Cela pour passer une natation qui lui permet de sortir dans le groupe de tête, mais aussi dans un effort à pied que seul lui peut faire.

Avec le forfait de Gomez, Fernando Alarza monte d’un cran dans le projet olympique. Capable de nager avec les meilleurs au monde, pour celui qui a gagné la série mondiale de Cape Town, battre Mario Mola pourrait lui empêcher des futurs démêlés tactiques pour les Jeux olympiques. Est-ce que l’Espagne pourrait lui infliger des directives maintenant que la carte Gomez est tombée?

Le grand retour?

Pour Richard Murray (AFS), Hambourg a une saveur particulière dans sa carrière. C’est sur cette course que l’athlète qui doutait de ses capacités a allé aux Jeux lors de la saison 2011. Pourtant, en 2012, il réalisera l’impossible en gagnant cette course. Murray est depuis un athlète dominant dont seule la natation le prive de meilleurs résultats. Cette fois-ci, il est dans une course contre la montre, Hambourg sera sa première course depuis sa fracture de la clavicule survenue lors de la seconde WTS (Cape Town). Sa performance pourrait en dire long sur ces réelles capacités pour Rio. On se rappellera que le Sud-Africain est l’actuel champion du monde de duathlon.

Les Australiens au complet. 

Aaron Royle a eu le privilège de se qualifier pour les jeux lors du test event de Rio. Le temps était de son côté. Se réservant depuis pour les JO, on devrait à nouveau voir le protégé de Jamie Turner à un nouveau sommet. Il a d’ailleurs obtenu son premier podium en WTS è Leeds.

Son partenaire d’entrainement, Ryan Baillie a su obtenir sa qualification avec un magnifique début de saison. Ryan Fisher est le sélectionné surprise des Jeux olympiques, excellent nageur et très bon rouleur, il pourrait être le sauveur australien. Hambourg sera aussi une course particulièrement intéressante pour lui. Est-ce qu’une performance significative pourrait changer son statut pour Rio?

L’actuel champion du monde U23 et non sélectionné pour les Jeux, Jacob Birtwhistle tentera de continuer à préparer l’avenir.

Dans les athlètes à surveiller

Andreas Schilling (DAN), auteur d’une magnifique 4e place à Stockholm souhaitera continuer sur sa lancée.

Ben Kanute (É.-U.) qui est par définition l’athlète démontrant le plus de panache sur le circuit. Si la course est neutralisée, il sera le premier à s’exciter.

Les Russes le mystère…

Que cela soit les frères Polyanskiy ou Alexander Bryukhankov, les Russes sont mystérieux par leur manque de constance et un calendrier très chargé. Dmitry Polyanskiy revient d’une très impressionnante victoire lors de la coupe du monde à Tiszi. Et s’ils étaient en forme à Rio…

Les Allemands…

Sans aucun doute le fiasco de la semaine. Retirant les sélections olympiques à 4 athlètes cette semaine. Le morale est dans les chaussettes. On surveillera tout de même Lasse Luhrs. L’athlète de 20 ans représente désormais l’avenir germanique…

L’équipe de Trimes sera présente sur les lieux.

La course aura lieu ce samedi à 18:40 heure locale ou 12:40 Canada – est.

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