Tom Richard, sociétaire de Poissy Triathlon, a rejoint Vincent Luis à Font Romeu début juillet, pour cette dernière phase de préparation avant Rio. Entre autres champion de France U23 pour la 3e année consécutive et 6e aux derniers championnats d’Europe de Chateauroux, Tom nous raconte ces quelques semaines en altitude.
Comment et quand vous êtes-vous rencontrés avec Vincent?
On s’est jamais rencontrés vraiment, on se voyait sur les GP sans se connaitre. Après Nice en octobre il m’a proposé de faire un stage avec lui en Guadeloupe, puis là à Font Romeu. J’ai bien volontiers accepté et je l’accompagne donc dans son stage de prépa avant les Jeux.
Qu’est-ce qui fait que ça a accroché?
Je ne sais pas trop. Je pense que vu que je marchais pas mal, sans être un concurrent direct, c’est ce qu’il cherchait. Et puis je suis quelqu’un de plutôt cool, qui peut néanmoins être intéressant pour les entrainements. Mais ce serait marrant de lui poser la question car finalement je ne sais pas comment il a décidé de me choisir.
A quelle fréquence vous entraînez-vous ensemble?
Assez peu finalement. Il y a juste eu les 10 jours en Guadeloupe puis Font Romeu. Il était question que je vienne de temps en temps sur Reims mais j’ai pas pu. C’était difficile de concilier nos plannings respectifs.
Qu’est-ce que tu penses lui apporter?
Je lui apporte de la détente et aussi le fait de s’entrainer avec des personnes différentes que d’habitude. Ça fait toujours du bien. Il n’a pas besoin de moi d’un point du vue purement sportif , son coach est là pour ça, pour le tirer. Mais on est là pour l’ambiance, pour le groupe, et le bon état d’esprit.
Comment se passe le stage à Font Remeu?
Très différent de la Guadeloupe, qui était un stage plus aéro. On faisait tous les entrainements ensemble, il y avait beaucoup de vélo. Font Romeu est plus ciblé à pied, avec plus d’intensité, je ne peux pas le suivre sur les séances. Son coach le tire à vélo. Mathieu Marteau est là aussi, pour l’ambiance. On l’entoure. Je suis plus introverti, lui extraverti. On n’a pas le même caractère, mais ça le fait très bien au final.
Est-ce qu’il y a des moments difficiles entre vous?
Non, ça se passe super bien. L’ ambiance est excellente. On est parfois juste… fatigués (rires). Et le but est que ça se passe bien pour Vincent. Si un truc me dérange, je le garde pour moi, je suis là pour lui apporter du plus.
Est-ce que tu veux en profiter pour lui faire passer discrètement un message sur un point qu’il pourrait améliorer?
Non il est parfait (rires) il est très simple à vivre, franchement rien à dire.
Comment le sens-tu en ce moment ?
Très confiant, très en forme, il fait attention à tous les détails. Il est dans une spirale positive.
Est-ce que tu es capable de prédire ses résultats en course en fonction de son état de forme?
Non, je ne le vois pas toute l’année. Je ne vois pas sur une séance s’il est mieux que d’habitude. Là, il a l’air vraiment en forme et il fait des choses impressionnantes. Je pense que ça va bien se passer à Rio.
Est-ce qu’il suit aussi tes progrès et résultats?
Oui un peu. Il était plutôt content que je réussisse en début de saison. Il m’envoie un message quand j’ai fait une bonne course, ça fait plaisir. Et moi évidemment je suis aussi les siens.
Ton scénario de course idéal pour les Jeux?
Une échappée après la nat. Les moins bons nageurs sont éliminés, un vélo difficile mais Vincent tiendra sans problème, puis ça se joue à pied en petit groupe et ça se passera bien car il est fort à pied.
Si t’es sélectionné pour les jeux de Tokyo en 2020, est-ce que tu voudrais de lui en sparring partner olympique?
Pourquoi pas, si lui veut bien (rires) ça pourrait être lui rendre la même chose. Car il m’a fait confiance aussi pour l’aider dans sa préparation. Ou alors, je ferai comme lui, je choisirai un petit jeune pour qu’il puisse découvrir le haut niveau :)))