Les détails font la différence. On évoque souvent l’importance de développer une foulée économique. Ce terme n’évoque pas la vitesse et pourtant c’est un aspect primordial pour atteindre un autre niveau.
Dans une perspective de performance, on doit identifier les clés pour aller plus vite avec moins d’effort. Si vous regardez les athlètes ITU, les techniciens se doivent d’analyser si la technique d’un athlète ne risque pas de le limiter pour atteindre une certaine vitesse. On ne parle plus d’une capacité aérobique, mais de l’importance du geste à l’image d’un nageur qui sera moins rapide à cause de son geste imparfait.
On se questionne souvent ce qui fait le succès des meilleurs triathlètes au monde. Il y a plusieurs facteurs. Mais une bonne technique doit vous permettre d’être rapide et de rester en santé. Contrairement à ce qui peut-être écrit, il existe bien un équilibre entre ces deux facteurs et un compromis ne vous permettra pas de courir à votre plein potentiel.
Selon nos observations, il existe bien à quelques exemptions prêtes, une relation entre le succès des athlètes dominants sur le circuit et leur technique. Si vous regardez Gwen Jorgensen, vous remarquerez que sa technique est très différente aux autres filles et cela vient probablement de son passé. Un triathlète de formation à l’habitude de rouler beaucoup à vélo et donc d’immobiliser son bassin pendant des longues heures. Si vous prenez Gwen Jorgensen, en courant en NCAA (Athlétisme), elle a développé une technique pour atteindre de grandes vitesses et elle sait utiliser tout son corps pour cela. Malheureusement, pour le triathlète dont l’objectif premier a été d’atteindre de l’endurance, il n’est pas dans une démarche d’une recherche de technique pour améliorer sa vitesse pour le même effort. On associe toujours notre gain de vitesse à notre gain en aérobie.
Voici 3 trucs qui démarquent les meilleurs.
Utilisation de la cheville
Les coureurs ont tendance à utiliser leur cheville uniquement pour absorber la réception, et encore, dans certains cas, elle est tout simplement immobile et est la raison principale d’une reception sur le talon!
Elle devrait pourtant être actionnée à la fin de votre poussée (pied en arrière) et être gardée (pointe vers le bas) jusqu’à la reception. Vous pouvez faire rapidement l’expérience. Lorsque vous marchez, vos chevilles sont très passives et il suffit de les actionner à la fin de votre poussée pour ressentir la différence. Une récente étude a d’ailleurs démontré qu’avec l’âge, c’est la région de votre jambe qui perdra le plus de force contrairement au genou ou à votre cuisse. Cela démontre son manque d’utilisation.
Utilisation des hanches
Conséquence des nombres d’heures accumulées sur le vélo, les hanches sont très statiques. Même si cela permet d’être très stable, cela limite la longueur de votre foulée. On rappelle que la vitesse est le produit de votre cadence et de la longueur de votre foulée. Si votre hanche vous permet d’aller chercher plus loin en avant et en arrière, vous gagnez en vitesse si votre cadence est identique. Évidemment, le but n’est pas de poser le pied le plus loin en avant avec la jambe tendue… D’ailleurs, vous devriez toujours vous rappeler que c’est la hanche qui devrait diriger vos jambes et non vos pieds.
Explosif
Toujours dans l’idée d’allonger le pas, on remarque que les meilleurs athlètes sont ceux qui ont des temps de contacts les plus courts. Cela vient surtout du fait que leur mouvement est vu comme un ressort. Il est donc important de se réceptionner dans une position pour pouvoir en dégager un maximum d’énergie. En natation, le concept du coude haut est bien compris, vous devriez avoir la même image en course à pied. S’il n’y a pas de flexion et d’extension (poussée arrière), votre puissance sera limitée.