On dit fréquemment que la confiance se bâtit sur une succession d’entrainements réussis. Dans cette recherche perpétuelle de l’excellence où l’athlète veut continuellement se sentir en progrès, une séance qui ne se passe pas comme prévue peut rapidement avoir un effet boule de neige. Un échec pour engendrer un stress pour la suite. Évidemment, dans certains cas, l’athlète pourra avoir des excuses valables et il faut alors savoir prendre du recul. Mais à se trouver systématiquement des excuses on cultive l’échec et il peut être difficile de se sortir de cette situation.
Voici quelques conseils:
Analyser son échec.
À l’image d’une course, un entrainement difficile ne se fera pas dans la facilité! Avant d’arrêter une séance, il faut bien s’assurer qu’on y a mis l’effort adéquat.
Si cela ne passe tout simplement pas, il est important de prendre du recul pour tenter d’en comprendre les raisons. Est-ce que vous êtes trop fatigué ou trop stressé? Les conditions extérieures (chaleur, humidité, vent) doivent également être prises en compte.
Un entrainement avorté n’est pas synonyme de manque d’effort, au contraire, cela signifie que vous avez atteint votre limite. Votre corps n’est probablement pas suffisamment adapté pour la suite. Une question de temps.
Etre réaliste.
Pour bien s’entrainer, il faut comprendre les objectifs de vos séances. Une séance à basse intensité doit rester facile. C’est souvent en voulant en faire plus qu’on se complique la vie pour la suite. Vos attentes doivent rester réalistes et en accord avec les objectifs sur le moyen et long terme. Une mauvaise séance ne se traduit pas forcement par une baisse de forme.
S’adapter.
Lorsque vous effectuez un entrainement plus spécifique, certaines séquences sont plus importantes que d’autres. En cas de difficulté, accordez vous plus de repos entre vos intervalles, ou adaptez tout simplement l’allure. Au lieu de coupez court, vous sortirez de votre session en en ayant fait le plus possible.
Dans certains cas, la raison de votre difficulté peut tout simplement venir d’une intensité mal calibrée en fonction de votre niveau actuel ou d’une progression trop rapide.
C’est seulement lorsque vous n’êtes pas en mesure de refaire une session déjà effectuée que vous devez remettre en question votre état de fatigue.
Gérer son stress.
Stress physiologique et stress émotionnel, les deux sont liés. L’athlète doit rechercher un équilibre. Accumuler des soucis dans sa vie personnelle ou active jouera en sa défaveur.
De plus, l’athlète doit se sentir en confiance face à ses capacités pour être en mesure d’accomplir une entrainement. Parfois, il faut savoir reculer pour mieux avancer. Si la demande semble trop importante et est une source de stress, il faut changer les choses.
Une solution est de procéder étape par étape. Connaitre l’intégralité d’un entrainement avant le début de sa séance est rarement bénéfique.
Se fier à ses sensations.
Comparer sa vitesse ou sa puissance en fonction de son rythme cardiaque est un jeu dangereux. Les conditions climatiques peuvent augmenter votre rythme, tandis qu’une fatigue chronique viendra le baisser. Dans certains cas, il est préférable d’oublier les zones et les chiffres et d’écouter tout simplement son corps et se fiant à sa perception de l’effort.