Surprise lors d’Ironman 70.3 Budapest, le gagnant de quatre étapes du tour de France, du tour d’Espagne en 2006, de deux Liège-Bastogne-Liège, de l’Amstel Gold Race mais surtout du titre olympique à Londres était au départ de son premier triathlon.
Alexander Vinokourov qui est désormais le manager de l’équipe World Tour UCI Astana vient donc perdurer une longue tradition des anciennes gloires du cyclisme qui se mettent au triathlon. Crise de la quarantaine ou pas, après Armstrong et Jalabert, l’appel pour le Kazakh était tout simplement trop fort.
Comme vous pouvez l’imaginer, Vinokourov est l’un de ces cyclistes qui ne font pas l’unanimité. Il se fera d’ailleurs prendre pour dopage lors du tour de France 2007. Il reviendra tout de même dans le peloton après avoir effectué une suspension de 2 ans. Alors qu’on le croyait en fin de carrière, Vino créera la surprise en gagnant la course en ligne lors des Jeux olympiques.
Rares sont les champions olympiques qui se lancent dans la longue distance. Vinokourov est désormais l’un d’eux.
Et sa performance? Un temps total de 4:26, natation de 34:53, vélo 2:07:50 soit à plus de 10 minutes de Bertrand Billard et une course à pied de 1:37. On peut donc parler d’une performance moyenne pour un athlète compétitif chez les amateurs.
Juste un début?
Entrainé par Maxim Kriat (pro), l’idée de se mettre au triathlon aurait germé après les JO de Londres. Sa fonction de manager pour Astana a donc retardé son projet d’effectuer un Ironman. Pour sa première, il souhaitait avant tout finir la course, mais l’idée de participer à Ironman France en 2017 semble déjà lui trotter dans la tête puisqu’il évoque cette idée dans le guide de la course hongroise.
À croire ses propos, Vinokourov souhaite être rapidement plus compétitif et n’écarte pas l’idée de battre des records de parcours (vélo) comme un certain Lance Armstrong. Il en demeure que ces obligations avec Astana resteront ses priorités.
Comme ses anciens collègues, sa participation à Budapest était parfaitement orchestrée avec l’organisation. Une sortie commune « avant course » était d’ailleurs organisée pour les participants à l’événement.
Est-ce que le sport triple gagne véritablement en voyant des cyclistes d’un ancien temps s’aligner sur des triathlons longue distance?
Vaste débat au consensus impossible…
On est jamais « ancien champion olympique ». Ce titre, on l’a à vie, marqué au fer rouge sur son CV. Et cela même avec la suspicion de dopage, et qui plus est, même dans l’épreuve de cyclisme sur route. Et encore même si on s’appelle Vinokourov…
C’est un incontournable de la culture sportive. Champion olympique c’est à vie, point.
( exception: cas d’un prélèvement négatif préservé et finalement positif des années plus tard aux nouvelles méthodes de contrôle anti-dopage. Cas qui n’est pas encore avéré,je crois, sur la place publique en tout cas.)