Road to Rio, les coulisses > Sandra Dodet, sparring partner de Cassandre Beaugrand

Sandra Dodet et Cassandre Beaugrand, amies XXL et complices au quotidien, partagent entre autres leur passion pour le triathlon.

Sandra allie à la perfection des études d’ingénieur et sa vie d’athlète de haut niveau. Championne de France U23 en 2015 et régulièrement alignée sur les plus haut niveaux de compétitions nationales et internationales, elle termine hier encore 3e aux championnats du monde universitaires.

Elle nous raconte leur rencontre via leur club, Poissy Triathlon, et leurs petites habitudes d’entrainement, “légèrement” chamboulées par l’annonce tardive de la sélection de Cassandre pour les Jeux de Rio…


Comment et quand vous êtes-vous rencontrées avec Cassandre?

Ouh la… On s’est aperçues pour la première fois aux championnats de France de natation en grand bassin à Saint Raphael. Et la première fois qu’on a vraiment parlé ensemble c’était à Nice en 2014, sur la dernière étape de la D1 qui était aussi le championnat de France élite et U23.

Qu’est-ce qui fait que ça a accroché?

Toutes les deux on a bien connu le milieu de la natation, ça nous a rapprochées. Le triathlon on n’a pas baigné dedans toutes petites, on a fait de la natation et de la course à pied. Et on a les mêmes délires, les mêmes rêves aussi: on aimerait aller le plus loin possible ensemble, vivre le plus de compétitions et d’aventures ensemble.

A quelle fréquence vous entraînez-vous ensemble?

Tous les jours. Très souvent en natation et vélo. A pied par contre on court jamais ensemble pour les séances de SV1 et de VMA. Et puis on n’a pas les mêmes horaires, car je suis à l’école.

Est-ce que vous avez des petits rituels?

En course quand on est dans la même chambre, la veille on parle jusqu’à pas d’heure… Mais faut pas le dire! (rires). On doit avoir plein d’autres rituels aussi mais on s’en rend même plus compte! (rires)

Qu’est-ce que tu penses lui apporter?

On se confie beaucoup l’une à l’autre, on se fait confiance, on peut tout se dire. C’est une force.

Est-ce qu’il y a des moments difficiles entre vous?

Non pas spécialement. Mais si on ne se voit pas pendant longtemps ça nous fait bizarre, on s’éloigne, puis dès qu’on se retrouve c’est reparti comme en 14! Et avec Whatsapp et compagnie, on texte donc ça va on reste toujours en contact.

Sa sélection a été tardive. Est-ce que vous en avez parlé? Quel est son état d’esprit du moment?

Le jour où elle a appris qu’elle était sélectionnée j’étais à Gray, mais pas d’accès réseau correct, j’ai juste vu plus tard qu’elle avait essayé de me joindre à de nombreuses reprises. Du coup je l’ai su à table en même temps que les autres. Puis je l’ai eue, on était euphoriques, car les Jeux… c’est dingue!!

Après elle n’a pas la même pression qu’un athlète pressenti pour une médaille, elle y va pour prendre du plaisir et de l’expérience. Pour vivre une première fois les Jeux et faire son premier CD!

Elle appréhende?

Le fait que son premier CD soit lors des Jeux, non ça ne lui pose pas de problème. Ce qu’elle appréhende c’est plutôt le parcours lui même, avec un vélo difficile, technique, et du coup la gestion des 10 bornes après un vélo de ce niveau…

Est-ce que vous avez modifié vos entrainements?

Depuis, oui, des choses ont changé. Elle a déjà modifié son calendrier et ne fait par exemple plus les Championnats d’Europe sur piste en Pologne. Là on est décalées dans nos cycles et on fait moins de séances ensemble. Mais elle est à bloc!

Ton scénario de course idéal pour les Jeux?

Elle fait évidemment une bonne nat, à vélo elle tient dans les meilleures roues pour monter le mur, et à pied elle gère, elle donne tout ce qu’elle a, elle se fait plaisir! De toute façon, Cassandre ne lâchera rien.

As-tu un petit mot d’encouragement à lui adresser?

Vas-y la “Kalach” entre les dents!!!!

1 commentaire