Si l’histoire des deux frères Brownlee fait le tour du monde et permet de mettre le triathlon dans la lumière, la fédération espagnole (FETRI) n’a pas dit son dernier mot. Elle souhaite réécrire l’histoire.
Déjà, après la course, la FETRI avait suivi la procédure pour porter réclamation. Son motif était qu’Alistair Brownlee avait porté une aide évidente à son frère. Sans lui, Johnny n’aurait pas pu terminer la course.
Face à cette situation inusitée, l’ITU avait décidé de ne pas disqualifier les deux frères. Après une lecture du livre des règlements, il n’existe pas de réglementation sur l’aide entre athlètes. On peut donc parler d’un vide juridique face une situation non attendue.
La FETRI reconnait ce fait, mais dans son communiqué, elle argue que, bien que la règle n’existe pas, en s’inspirant de celle sur l’aide extérieure, une bonne application et interprétation devrait conduire à la disqualification des athlètes britanniques.
Selon elle, l’acte d’Alistair est une aide évidente d’un participant à l’autre et que cela un impact majeur sur le résultat de la Grande Finale de Cozumel, mais aussi la Série mondiale 2016. En effet, une disqualification des deux frères Brownlee permettrait à Fernando Alarza de terminer 2e mondial.
Selon la FETRI, l’acte d’Alistair compromet l’essence même d’une spécialité d’un sport individuel. Si cet appel a peu de chance de réussir, on peut déjà s’attendre à ce que l’ITU clarifie prochainement certaines règles. Car sinon, qu’est-ce qui empêcherait demain un athlète de pousser au bassin un athlète « allié », comme on le voit lors des compétitions par équipe (Coupe de France par exemple) où c’est bien évidemment autorisé, entre athlètes de la même équipe ?
Cette annonce a déjà provoqué un ouragan dans la communauté. Elle met au grand jour une rivalité entre deux clans, mais aussi un besoin de réprimander une attitude. Si Javier Gomez nous manque déjà sportivement, il jouait aussi le rôle de médiateur…