Camille Deligny est aussi tôt arriver sous notre radar qu’elle vient de gagner sa première course internationale, soit le Challenge Almere-Amsterdam. On s’est entretenu avec elle pour en savoir plus sur sa performance et son ressenti.
On était un peu étonné de te retrouver à Challenge Almere puisque tu venais de faire la Haute Route…
Je me sentais un peu fatiguée sur le plan musculaire, mais j’avais très envie de m’exprimer à nouveau sur ma distance favorite !
La course semble surtout commencée pour toi durant le vélo. Est-ce que tu perds ton plan de marche avec ta lutte contre Weerd?
Lorsque j’ai pris mon vélo ma tactique était de faire ma course peu importe ou se situait les adversaires, je sais que plus la course passe mieux je suis, il fallait que je reste patiente, ce n’est qu’au 175e km que j’ai doublé Weerd.
Avant de poser le vélo, tu te dis?
Je commence à avoir mal aux fesses et j’ai hâte de courir !
Comment se passe la course à pied?
Je me sens relativement fraîche alors je profite de mes bonnes sensations pour partir sur un rythme un peu élevé tout en gérant mon effort afin d’en garder sous le pied pour la suite…
Mais à environ 10 kilomètres de l’arrivée même si tu as pris la tête… tu sembles vraiment être dans le dur…
En effet, la fatigue d’Embrun + la Haute Route se fait ressentir, je n’arrive pas à maintenir mon rythme, mais je sais que je ne craquerais pas.
As-tu l’impression que tu peux perdre la course?
À vrai dire je ne pensais pas à la victoire à ce moment-là, on sait trop bien que sur full distance tout un tas de choses peuvent arriver… rien n’ est jamais fait d’ avance.
Que représente cette victoire pour toi?
Cette victoire c’est la preuve que quand je veux quelque chose, je m’en donne les moyens et je l’obtiens !
As-tu l’impression que ton statut est en train d’évoluer?
Clairement ! Je pense que j’ai enfin trouvé ma place parmi les pros.
Tu réalises que tu as probablement signé la performance la plus rapide de l’histoire du tri féminin français?
J’ai l’impression d’avoir fait un rêve, je vais réaliser dans les jours à venir. J’ose espérer que ma performance en appellera d’autres dans l’univers du triathlon longue distance féminin français! Il faut rechercher l’adversité pour progresser, c’est ce que je cherche à faire en allant sur de telles courses.
Et la suite?
Pour l’heure, il est temps de prendre des vacances, ma saison a été très chargée, je dois recharger les batteries pour repartir de plus belle vers la saison 2017 ou je me lance sur circuit Ironman.
Il faut toujours chercher la perfection, sur quel aspect tu veux progresser?
Je dois apprendre à m’orienter en natation, j’ai l’habitude de zigzaguer, mon entraineur me répète que cela ne sert à rien de nager vite si je ne nage pas droit !
Photos : Andre Prins