Denis Chevrot sera de retour à Kona pour une deuxième participation de suite. La course de Santa Cruz était sa dernière sortie en course avant Kona et l’occasion de se mesurer à plusieurs favoris pour les championnats du monde. Denis a relevé le défi avec brio, on s’est entretenu avec lui.
La natation…
Je suis plutôt déçu de ma natation. Je fais un bon départ, après 50 mètres je suis en tête puis je paye un peu ce gros départ. Je me retrouve à 15 coups de bras d’un groupe de quatre. J’ai été obligé de cravacher jusqu’au demi-tour pour recoller. Une fois revenu dans les pieds j’ai pu gérer. Mais j’ai raté ma sortie de l’eau, il y avait un peu de vagues (natation dans l’océan) et je n’arrive pas à surfer la dernière contrairement à trois de mes camarades qui nous mettent 20 secondes grâce à ça. J’entre quatrième à T1 avec 25 secondes de retard (la transition était très longue).
Et le vélo?
Je n’avais aucune consigne sur le vélo si ce n’est de poser le plus tôt possible. J’ai fait une trentaine de kilomètres tout seul puis j’ai été repris par un gros groupe. Il y avait tous les favoris dedans. Ce groupe a compté 8 athlètes si on exclut Weiss qui était devant avec un autre concurrent. Donc oui on peut dire que c’était groupé.
Quand vous commencez à courir et que vous êtes 5, dont deux athlètes attendus à Kona, tu te dis…
Je n’ai même pas pensé à ça! La seule chose que j’avais en tête c’était de ne pas lâcher et de faire attention à ma technique, pour ne pas perdre d’énergie inutilement.
Et tu sautes dans le dernier tiers. À ce moment-là, tu aurais simplement pu lacher en te disant ton vrai objectif était dans à Kona…
Oui! J’ai sauté après huit miles. L’écart n’a jamais été plus haut qu’une quinzaine de secondes. Ça aurait été trop simple de se dire que l’objectif est quatre semaines plus tard. Lorsque l’on a lâché dans la tête une fois c’est plus facile de recommencer après.
Et finalement tu reviens pour les coiffer dans le final. Est-ce que c’est une première pour toi?
Ça n’est pas la première fois que je reprends quelqu’un en étant proche de l’arrivée pour une place sur le podium. Par contre c’est la première fois que je recolle trois athlètes d’un coup et que j’arrive à les battre.
Qu’en tires-tu de cette course? Que du positif?
Je suis content de ma course, moralement ça fait du bien avant les grosses semaines de préparation qui arrivent…
Terminer derrière Michael Weiss, c’est…
Comme ça. Il a pris ses deux ans de suspension et il est revenu.