Même si Antony Costes est passé à deux doigts d’obtenir sa qualification pour Kona, le toulousain a rapidement rebondi. Il sera le seul à relever le challenge du championnat du monde Ironman 70.3 ce dimanche (samedi 22:25 – France). Trimes s’est entretenu avec lui pour en savoir plus sur ces prochains objectifs. En 2016, Antony a obtenu le meilleur résultat d’un francais sur une course championnat Ironman 70.3. De plus, il a obtenu sa première victoire sur 70.3. Et la suite?
Tu as joué ta carte à fond pour Kona jusqu’à finalement ne pas utiliser ta dernière possibilité, j’imagine que le projet Ironman 70.3 a gagné?
Effectivement, c’est après pas mal de réflexion que nous avons décidé que je n’irai pas courir l’Ironman Danemark à Copenhague. Il a fallu peser les « pour » et les « contre » : une 8ème place là-bas aurait été suffisante pour valider ma qualification, mais le prix à payer était un gros voyage depuis la Thaïlande où je vis actuellement, et surtout un énième tapering qui commençait à faire beaucoup (trop) après celui pour le Championnat Ironman 70.3 Asie-Pacifique aux Philippines et en anticipation de ceux pour le Championnat du Monde Ironman 70.3 et un éventuel Kona. Nous avons joué la carte du long terme et de ma carrière plutôt que de forcer le passage à Kona et d’y arriver sous-entraîné. Cela m’a permis une préparation sereine pour le Championnat du Monde Ironman 70.3, et de déjà préparer le plan de bataille pour 2017…!
Qu’est ce que cela te fait d’être le seul français au départ?
Je serai le seul professionnel français au départ, mais je ne serai pas le seul français loin de là ! C’est un des aspects magnifiques de ce type d’évènement : pouvoir rencontrer des amis français à l’autre bout du monde!
Dans quelle forme te présenteras-tu en Australie?
Excellente! Je continue à progresser et profite de mes nouvelles possibilités d’entraînement. En effet, mon temps libre a très sensiblement augmenté depuis la fin de mon doctorat, et les conditions d’entraînement à ma disposition à Thanyapura en Thaïlande sont idylliques. J’ai aussi été agréablement surpris par le contraste de température à mon arrivée ici : après s’être entraîné en Thaïlande, l’Australie paraît très fraîche!
As-tu l’impression que cela sera une course Dreitz, Sanders et Kienle contre le reste du monde?
Pas vraiment, je pense que les australiens et néo-zélandais seront aussi bien représentés à l’avant de la course. Les trois que tu cites sont évidemment aussi parmi les favoris !
Mais on peut dire que cela risque de rouler très fort à vélo… Comment tu te places là-dedans? As-tu une stratégie en tête?
Le circuit est assez varié et les difficultés plutôt situées en fin de parcours. La sélection ne sera peut-être pas faite entièrement sur le vélo, mais le circuit risque de faire très mal aux jambes à certains athlètes… Pour ma part je me prépare au quotidien à toutes les éventualités afin de pouvoir être aussi à l’aise lorsque c’est le ratio watts/SCx qui compte que lorsque c’est plutôt une question de watts/kg. Je n’ai pas encore discuté de la stratégie de course avec le coach Nicolas Hemet, mais même si c’était le cas je la garderais pour moi! 😉
Quel résultat te conviendrait?
Comme d’habitude, je ne me fixe aucune limite.
Et la suite?
Mon objectif sera d’avoir les points pour me qualifier à Kona 2017 le plus tôt possible. Pour cela, je profiterai de ma position en Asie pour aller défendre mon titre sur le 70.3 Corée du Sud à Gurye. J’irai ensuite courir les Ironman Taïwan et Malaisie, puis les 70.3 Thaïlande, Bahreïn et Panama.