Spécial GF Cozumel > Championnat du monde U23, une course très ouverte. Viain, Montoya, Bergère, Richard, Grenier, Lepage…

C’est la course des U23 qui débutera le bal de la Grande Finale. Cozumel offre un parcours atypique avec 10 virages à 90 degrés et 3 demi-tours à faire 8 fois, cela exige beaucoup de relances. Si cela peut rappeler la configuration de Chicago, il faut ajouter cette fois-ci des passages sur des pavés, mais aussi un climat très humide. Toutes les conditions sont réunies pour que certains athlètes préfèrent jouer la carte de la prudence.

Au fil du temps, une victoire chez les U23 est devenue un gage de réussite pour la suite. Dans les anciens gagnants, on retrouve Alistair et Jonny Brownlee, Mario Mola, Pierre Le Corre, Aaron Royle, Dorian Coninx ou encore plus récemment Jake Birtwhistle.

À nouveau, cette course rassemblera des athlètes ayant déjà des expériences en série mondiales à des moins expérimentés. Comme à l’habitude, les meilleurs athlètes de 23 ans ont à nouveau fait le choix de se réserver pour la course élite.

C’est le français, Simon Viain qui se mérite le dossard numéro 1. Obtenant un premier podium en coupe du monde cette saison, son talent à vélo devrait lui permettre d’avoir les armes pour durcir la course. Pour cela, le Montpelliérain devra réussir à ne pas concéder trop de temps dans l’eau. 4e à ces championnats en 2014, Simon sera dans les hommes surveillés.

Son compatriote, Raphael Montoya et ancien champion du monde a aussi un coup à jouer. La sociétaire de Sartrouville pourrait devenir l’un des rares athlètes à réussir le doublé U23 et juniors. Après une saison presque blanche en 2015, Raphael a retrouvé le chemin de la victoire en gagnant la coupe d’Europe d’Holten. Il sera sans conteste dans les favoris s’il pose le vélo avec la tête.

Léo Bergère (St Jean de Monts) et Tom Richard (Poissy) ont finalement obtenu leurs billets pour Cozumel. Léo, 3e mondial junior en 2015 a fait des changements importants cette saison en rejoignant l’entraineur Raphael Mailharou. Il profite de l’extérieure de son collège d’entrainement soit Dorian Coninx. Sa récente 3e place lors du championnat mondial universitaire semble démontrer qu’il est déjà prêt pour la distance olympique.

Pour Tom Richard, après avoir collectionné les titres de champion de France U23, la sociétaire de Poissy obtient sa première sélection nationale pour un mondial. Même si cela peut déjà ressembler à une victoire en soi, à l’image de l’équipe de France, Tom a le potentiel pour aller chercher un résultat marquant.

La France est sans conteste en position de force avec ses quatre représentant, mais contrairement au passé, les espoirs sont répartis sur plusieurs types de profils. D’ailleurs, cette compétition reste très ouverte puisqu’il n’y a pas réellement de véritables favoris. Si l’Espagnol David Castro Fajardo, second U23 en 2015 devrait obtenir cet honneur, il n’a toujours pas su donner suite à ce résultat au niveau supérieur. Il se présente tout de même comme l’actuel champion d’Europe U23 (course disputée sans français).

Le cas de Gordon Benson est encore plus étonnant. Si le Britannique revient des Jeux olympiques de Rio, cette saison s’avère frustrante. Pour ce gagnant des premiers Jeux européens, le plateau présenté à cette course pourrait l’avantager.

Mais l’homme en forme est probablement Grant Sheldon (GB). Avec sa récente 4e place lors de la série mondiale d’Edmonton, il sera très surveillé, mais voilà, les conditions à Cozumel (olympique et humide) seront très différentes. L’ancien champion du monde junior, Wian Sullwald (AFS) reste un mystère, cette course pourrait le permettre de le relancer. La situation est presque identique avec l’australien, Declan Wilson. Loin du circuit mondial cette année, est-ce qu’il pourra retrouver sa lancée? Il sera accompagné par plusieurs compatriotes comme Matthew Baker, Matthew Roberts et Luke Willians. Tous ces athlètes étaient de redoutables juniors. Est-ce qu’ils seront en mesure de se faire rapidement une place en U23?

Les choses sont allées très vite pour Xavier Grenier Talavera, en une saison, ses rêves se sont réalisés en gagnant une coupe continentale et en prenant part à plusieurs séries mondiales. À seulement 21 ans, il a obtenu son premier top 20 en WTS. Xavier est probablement l’un des meilleurs nageurs, il a clairement la capacité d’aller chercher un résultat. Il pourrait être aidé de son voisin de la belle province soit Alexis Lepage. Celui qui a profité du squad Wollongong wizards cette saison s’est malheureusement blessé à la main en pleine saison. Habitué à performer lors des championnats du monde, Alexis pourrait à nouveau chercher une perf.

Si le Luxembourgeois Bob Haller en est à ses derniers championnats U23, il a fait le plein d’expérience cette saison et peut espérer battre sa marque de 12e place acquise l’année dernière. Il faudra aussi surveiller le Suisse Adrien Brifford qui a pris du gallon cette année en WTS, son compatriote, Sylvain Fridelance sera aussi au départ.

Rodolphe Von Berg (USA) et Christophe De Keyser (BEL) sont deux athlètes qui avaient terminé dans le top 15 à Chicago. Seront-ils en mesure de s’améliorer?

Et l’école norvégienne? Gustav Iden et Jorgen Gundersen pourraient bien imiter leur ainé, Kristian Blummenfelt. Gundersen est probablement l’un des meilleurs nageurs à cette course.

De plus, il ne faudra pas sous-estimer l’Allemand Lasse Luhrs. Ce double champion junior vient de prendre une 16e place à seulement 20 ans lors de la série mondiale d’Edmonton. Sam Ward de la Nouvelle-Zélande représente l’avenir d’une nation qui ne veut pas son statut de gagnant.

impossible de ne pas mentionner la venue de Badr Siwane qui retrouve des championnats du monde. Le marocain est très bien connu en France puisqu’il a grandi en région parisienne et court pour le club de Sainte-Geneviève-des-Bois.

La course aura lieu jeudi à 16:00 Canada, 22:00 France. 

Aucun commentaire

Commentaire fermé