Étape finale de la série mondiale. Évidemment, s’il y a un titre mondial en jeu, pour de nombreux athlètes, cette course aura une influence sur leur avenir. Plusieurs fédérations internationales se basent sur cette course ou sur le classement général de la WTS pour définir le financement des athlètes.
La Grande Finale offre donc fréquemment une dynamique atypique. En 2015 à Chicago, Mario Mola avait réussi l’exploit de sortir de l’eau avec le premier groupe pour finalement remporter l’épreuve et permettre à Javier Gomez de remporter un cinquième titre.
Cette fois-ci, l’Espagnol est en tête du classement mondial et seul, Jonny Brownlee peut encore le priver d’un premier titre mondial. 235 points séparent les 2 hommes. Malheureusement pour le récent médaillé d’argent, il suffirait que Mario Mola monte sur le podium pour que l’espagnol gagne le titre.
Le mandat de Jonny est donc très compliqué. Il doit gagner et s’assurer d’emmener avec lui plusieurs athlètes afin qu’ils s’intercalent avec Mario Mola. Il doit donc s’assurer de rentrer avec un écart important en T2 et d’être accompagné de ses alliés désignés (athlètes qui collaborent avec les Brownlee sachant que cela est dans leur intérêt).
Avec la présence d’un plateau plus dense, avec Aurélien Raphael (FRA), Henri Schoeman (AFS), Fabian Alessandro (ITA), Ryan Baillie, Aaron Royle (AUS), Ben Kanute (USA), Matt Sharpe (CAN) et les frères Dmitry et Igor Poliyanskiy, mais aussi de Dorian Coninx, et Pierre le Corre, les Brownlees peuvent compter sur une aide très précieuse.
Est-ce que Alistair pourra aider son frère dans ce mandat ? La dernière fois que le plus jeune s’était retrouvé dans cette position, Ali n’avait pas spécialement travaillé pour aider Jonny. Les choses semblent désormais très différentes dans leur rapport.
Dans un cas inverse, est-ce qu Mario Mola pourrait obtenir de l’aide de Richard Murray?
À nouveau, la course pourrait rapidement se jouer durant la natation. On a observé d’importants écarts chez les femmes. La présence d’un courant révèle les différences de niveaux.
À nouveau, on s’attend déjà à voir Richard Varga et Aurélien Raphel prendre les devants et infliger un rythme permettant de créer la sélection. Face aux conditions du jour, il est fort probable que les temps en course à pied seront plus lents qu’a l’habitude.
Sur le vélo, Cozumel offre un parcours piégeux avec quelques passages techniques, mais surtout de nombreuses longues lignes droites. On a observé de nombreuses crevaisons pendant la course des femmes.
Pour ceux qui manqueront l’échappée, on peut s’attendre à voir Kristian Blummenfelt et Andreas Schilling offrir une belle résistance aux Brownlee. Mario Mola et Richard Murray pourraient y voir une opportunité pour revenir de l’arrière.
À nouveau, lors de la Grande Finale, certains athlètes sont plus agressifs dans leurs choix stratégiques. Ben Kanute (USA) nous a justement habitués à vouloir s’échapper et prendre le large.
Mais voilà, Cozumel et son humidité fait peur aux athlètes et certains préféreront attendre leur tour. L’incertitude est d’autant plus grande que la transition post olympique n’est jamais facile. Il ne serait pas étonnant de voir les Mexicains en profiter. Irving Perez et Crisanto Grajales seront les favoris locaux.
Pour la France, on surveillera Pierre Le Corre. Il a un rendez-vous avec l’histoire, en terminant dans les 12 premiers, il pourrait terminer 4e mondial. Si cette marque ne bat pas celle de Vincent Luis en 2015 (3e), n’oublions pas que les deux frères Brownlees ont fait la loi sur la moitié des épreuves cette saison.
Est-ce que Pierre peut rêver plus grand? Ferando Alarza (ESP) profite d’une large avance. Il faudrait plus de 20 places de différence entre les deux. Rien n’est impossible…
Cette course devrait aussi marquer la fin pour plusieurs athlètes. Dan Wilson (AUS) l’a déjà indiqué. Cela pourrait être aussi le cas pour plusieurs Allemands.
À noter le Suisse Adrien Briffod qui en sera en une troisième course dans le week-end. Matt Sharpe est le seul canadien à cette compétition. C’est pour lui une première participation à une Grande Finale en tant qu’élite. Il se voit récompensé pour sa belle saison.
Le Marocain Mehdi Essadiq bien connu à Versailles et Montpellier fera un retour sur le circuit ITU.
La course a lieu dimanche à 17:30 – Canada, 23:30 France.