Spécial Kona > Les Français pros sont-ils négligés?

Depuis plusieurs années, la France se refait une place sur l’échiquier mondial Ironman. Nos tricolores ont su sortir de l’hexagone et remporter des victoires à l’étranger. On a vu une nouvelle génération s’imposer et se renouveler. S’ils ont su se faire une place, la hiérarchie mondiale, la reconnaissance internationale se fait toujours attendre. La France n’a jamais gagné Kona et n’est pas reconnue comme une nation majeure en longue distance. 

Cyril Viennot avec sa 5e place et 6e place lors des deux dernières éditions a pourtant bien confirmé qu’il appartenait aux meilleurs de la distance. Il en demeure qu’un site reconnu comme Slowtwitch le place en 18e position de ses favoris. Si ce classement ne semble pas trop en faveur du sociétaire de Beauvais, les autres ne le mentionnent tout simplement pas. Des athlètes ayant obtenu des résultats moins marquants devancent pourtant Cyril. Cet aspect peut aussi être utilisé comme une source de motivation.

Évidemment, pour l’athlète, c’est en quelque sorte une faveur de ne pas être attendu parmi les favoris. Les sollicitations sont moins nombreuses, mais derrière tout cela se cache aussi un athlète qui a besoin d’avoir une visibilité pour mieux vivre de son sport.

Existe t-il un certain snobisme face aux Français où cela s’explique tout simplement par le fait que les athlètes ne communiquent presque pas dans la langue de Shakespeare.  

Enfin, peut-être que les choses sont en train de changer. Cyril a eu l’honneur de participer à une entrevue avec Bob Babbitt. Un premier contact est fait. 

 

Maintenant, c’est aussi aux athlètes de changer la donne en performant. Ce samedi, Denis Chevrot et Bertrand Billard profiteront aussi de cette vitrine pour se faire connaitre. Face à la fragmentation actuelle du circuit, il est devenu très difficile de se faire remarquer et Kona se présente comme la plus belle opportunité de leur jeune carrière. 

Maintenant, si l’on veut que la culture du triathlon en longue distance prenne une plus grande ampleur, cela passe avant tout en obtenant du succès sur les courses majeurs.

Mais la France, c’est différent… Il y a toujours cette confrontation entre événements domestiques et circuit Ironman. Le discours médiatique actuels brouillent les cartes. Il est difficile de reconnaitre les vraies performances face à toutes ses courses.

Et puis il y a aussi la conjoncture actuelle, la France n’a toujours pas son véritable regroupement pro puisque le projet ne semble toujours pas séduire des investisseurs importants. Comme nous l’avons déjà mentionné, le sport est nettement plus populaire en Allemagne, cela permet aux athlètes de décrocher de plus gros contrats et d’avoir des carrières plus stables. Lorsque l’enjeu financier est moins présent, l’athlète se place dans des meilleures conditions pour performer.

La France à pourtant des atouts, si l’on ajoute à nos qualifiés, Sylvain Sudrie, Jeremy Jurkiewicz, Romain Guillaume, Antony Costes, Yvan Jarrige, Arnaud Guilloux et plusieurs jeunes prometteurs, la France pourrait rapidement être l’une des trois premières nations avec le plus de représentants chez les pros.

Comme on l’a déjà mentionné, il y a encore quelques années, le pro français ne sortait pas du pays, on est déjà dans une transition et maintenant, on attend toujours la prochaine étape et une volonté pour aller de l’avant. 

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