C’est ce dimanche que la double championne du monde (2014-15) et championne olympique de Rio, Gwen Jorgensen se lancera sur son premier marathon en carrière. Pour cette athlète qui évoluait sur le circuit universitaire américain (UCAA) en natation puis en athlétisme, c’est comme s’il est retrouvait son ancienne famille.
Dans une téléconférence, Gwen Jorgensen a dévoilé plusieurs détails sur sa préparation. Depuis sa victoire à Rio, elle a dû répondre à de nombreuses sollicitations et elle aussi été en mesure de retrouver sa famille. Si l’Américaine est habituée à courir entre 50 et 70 kilomètres par semaines, tout cela reparti entre 6 et 9 sessions hebdomadaire, il a été augmenté récemment à 70-80 kilomètres par semaine pour le marathon. Depuis la Grande Finale de Cozumel, elle a ajouté une séance clé soit une répétition de 3 x 7k. Sa préparation a aussi été interrompue par le triathlon à étapes Island House Triathlon qui a eu lieu la semaine dernière et qu’elle a remporté.
Malgré un volume qui peut sembler limité par rapport à une coureuse professionnelle, Jorgensen a récemment terminé troisième au championnat américain du 10 miles, devançant des athlètes renommées comme Sarah Hall (ancienne championne américaine de Cross et finaliste au Championnat du monde de 3000m steeple).
Jorgensen continue à faire planer le doute sur son avenir. L’athlète de 30 ans a cette fois-ci confirmé que sa priorité absolue était de fonder une famille et qu’elle souhaite suivre des exemples comme Nicola Spirig et Kara Goucher. Ces deux athlètes ont suspendu leur carrière pour la naissance de leur enfant puis elles sont revenues sur le circuit. Nicola Spirig a d’ailleurs réussi l’exploit de décrocher la médaille d’argent aux JO de Rio. Aux dires de ses récentes révélations, elle ne ressent aucune attirance pour la longue distance. Après sa pause, elle cible es Jeux olympiques de Tokyo en triathlon comme un objectif possible.
Pour le moment, elle a rendez-vous avec l’histoire. À titre de comparaison, Nicola Spirig a couru la distance reine en 2:37 et Anne Haug l’a imité la semaine dernière (Frankfort) en franchissant la ligne une minute plus rapide. Dans le cas de Jorgensen, elle partira avec un handicap notoire puisque le parcours de New York n’est distinct pas qualifié de rapide.
Mais cette athlète qui a gagné 13 séries mondiales d’affilées nous a justement démontré qu’elle savait apprendre très vite.