Si l’ITU a décidé de reformer certaines règles qui affectent les amateurs comme en permettant l’utilisation des vélos avec freins à disque et des mobiles, elle en a aussi profité pour réformer la série mondiale en changeant plusieurs critères.
La saison 2017 sera d’ailleurs une année post-olympique. Si certaines vedettes pouvaient se faire plus discrètes, cette période doit être vue comme une opportunité pour les nouveaux athlètes afin de changer de statut. En 2009, profitant d’un plateau légèrement moins dense, Alistair Brownlee alors âgé de 21 ans, avait su marquer son emprise sur la série. On connait la suite.
Pour 2017, l’ITU a fait plusieurs changements majeurs, le premier est la limite d’athlètes pour une série mondiale qui passe de 65 athlètes à 60 athlètes et de 75 à 65 athlètes pour la Grande Finale. Cette nouvelle a plutôt été bien reçue par les athlètes puisque cela permettra d’avoir des épreuves plus sécuritaires.
Maintenant, si ce changement séduit les meilleurs athlètes au monde, il est aussi synonyme d’un accès plus difficile à la série mondiale (WTS). Les athlètes obtiennent généralement leur dossard en fonction de leur classement ITU ou par substitution (la fédération a le droit de substituer un athlète moins bien classé par un meilleur afin de lui permettre de prendre part à une épreuve).
D’autant plus que l’ITU possède 5 invitations, cela signifie que ce sont 55 dossards qui seront attribués (en premier lieu) en fonction du classement ITU de l’athlète.
Pour se garantir une place sur la WTS, un athlète se doit de performer en WTS, mais aussi en Coupe du monde (CM). Ses points pour le classement ITU sont définis sur une durée de 2 ans (seuls les 6 meilleurs résultats comptent par an, les points de la saison précédente sont divisés par 3).
De plus, le nombre maximal d’athlètes par fédération nationale (NF) passe de 6 athlètes à 5 et de 8 à 7 lors pour une NF hôte de la course. Cette limitation n’a lieu que si la course est dite complète. Dans un cas contraire, une fédération nationale peut obtenir jusqu’a 4 spots en plus.
À nouveau, si pour certaines nations, cela n’a aucun impact, cela sera différent pour quelques nations comme la France chez les hommes ou les États-Unis chez les femmes. Elles sont victimes de leur succès en affichant une très grande densité. Afin de départager les athlètes, il se pourrait que les épreuves de coupe du monde permettent de départager les athlètes.
Autre changement, il n’est désormais plus nécessaire de participer à la Grande Finale afin d’obtenir le classement final.
Pour finir, l’ITU a revu sa distribution de points pour les courses U23 et Junior au niveau mondial et continental. À titre d’exemple, le champion du monde junior empochera 200 points (c’était 100 en 2015). Ces changements étaient aussi nécessaires afin de permettre à la relève d’accéder plus rapidement aux grands circuits (WTS et CM).