Après une belle seconde place lors d »Ironman 70.3 Santa Cruz, Denis Chevrot a encore une fois démontré qu’il n’était pas juste performant sur la distance 70.3. Cette troisième victoire sur cette distance est cette fois-ci différente puisqu’il est obtenue en a seulement une semaine d’une cinquième place lors de l’Ironman de Busselton. Trimes s’est entretenu avec Denis pour en savoir plus sur sa course.
L’idée d’enchainer l’idée un ironman et un 70.3 en une semaine…
Je n’étais jamais venu dans l’état de Victoria en Australie avant cette course. M’inscrire à Ballarat était l’occasion de venir quoiqu’il arrive. Soit je n’avais pas suffisamment récupéré et je venais en touriste, soit je venais faire la course. Je n’avais aucune certitude quant à ma capacité d’enchainer ces deux épreuves. Je n’aurais pas tenté cela si on était au milieu de la saison.
Après une victoire en 2014 et une seconde place en 2015… ta 5e place à l’Ironman à Busselton aurait pu te faire douter pour la suite…
Comme je le dis souvent chaque course est différente.
La natation, j’imagine que tu avais identifié les intentions de certains nageurs…
Je savais que Clayton Fettell allait encore partir très vite. Je me suis donc placé à côté de lui au départ puis j’ai fait le premier 400 mètres dans ses pieds. J’ai vécu une natation plutôt tranquille, je voulais m’économiser au maximum. Je n’avais pas de sentiment d’urgence dans la natation, jusqu’ici c’est une partie qui m’a plutôt réussi.
Début du vélo, début du contrôle?
Je ne savais pas trop à quoi m’attendre au niveau des sensations aujourd’hui. Alors je ne pensais pas à gérer la course pour la victoire, donc je n’ai pas eu le sentiment qu’elle pouvait m’échapper. Tout est possible jusqu’à la ligne d’arrivée.
En course à pied, tu pars très vite…
Je sors quatrième de la deuxième transition derrière Betten, Van Berkel et Luke Bell. J’ai fait les premiers 500 mètres à fond pour me replacer en tête puis j’ai quasiment tout couru à la même allure. C’est Betten qui a accéléré et qui a ensuite ralenti, il s’est « explosé » tout seul. J’avais l’expérience de Santa Cruz, je savais que je pouvais revenir. C’est Peter Kerr qui m’a poussé dans mes retranchements, il a posé le vélo environ 1 minute 40 secondes derrière moi et vers le 19e kilomètre il est revenu à huit secondes. Comme je savais qu’il revenait, j’étais prêt à la lutte et à ce moment j’ai relancé le plus fort que j’ai pu et il a craqué.
Compte tenu de ton palmarès en Australie…
C’est certain que je ne peux plus passer incognito en Australie, mais si on se place de mon côté, je commence à bien connaître les Australiens aussi
La suite?
Place à une bonne coupure puis je vais essayer d’aller chercher les points qui me manquent pour aller à Kona. Mon calendrier 2017 n’est pas encore défini.
photo d’archive.