Acte 2, suite à la publication de notre article (en collaboration avec Triathlon Magazine Canada) dévoilant le fait qu’un athlète britannique avait échoué à un test antidopage lors de la Grande Finale de Cozumel, sa fédération a émis un communiqué pour rectifier certains faits. Dans ce dossier, on parlerait d’une contamination au clenbuterol.
Cette substance est très controversée puisque l’un de ses effets et justement d’améliorer les performances dans des conditions plus chaudes qu’à la normale. Second point, Christiane Ayotte, directrice d’un laboratoire accrédité par l’AMA (agence mondiale antidopage) nous a aussi confirmé que la contamination de la viande au clenbuterol était chose courante dans ce pays.
C’est ce deuxième point qui a permis à l’athlète de ne pas être sanctionné.
L’ITU n’a pas souhaité donner suite à ce dossier en portant appel. Ironiquement, certaines questions restent. Depuis la divulgatton de ce dossier, plusieurs voix se sont étonnés de la probabilité qu’il n’y ait eu qu’un seul cas sachant que les athlètes sont regroupés dans les mêmes hôtels et consomment sensiblement la même nourriture.
De plus, l’une des règles fondatrices est que l’athlète est responsable de ce qu’il consomme. Dans la plupart des cas passés, la preuve d’une contamination involontaire par un aliment permis seulement de voir une sanction réduite (par incapacité pour l’accusation de démontrer l’intentionnalité). Le triathlon étant un sport saisonnier, l’athlète aurait pu obtenir une sanction de 6 mois, cela aurait permis à la communauté de prendre conscience des problématiques.
Dans la déclaration de British Triathlon, la fédération déclare que l’athlète concerné ne fait pas partie de son programme « World Class ». Cela viendrait exclure des athlètes comme Alistair et Johnny Brownlee, Adam Bowden et Tom Bishop mais aussi ses athlètes féminines comme Non Stanford, Helen Jenkins et Vicky Holland.
Ce cas a bien été investigué par l’ITU et la WADA, ils en ont conclu qu’il n’y avait tout simplement pas d’affaire, puisque l’argument de la viande contaminée était suffisant.
Deux choses importantes, l’identité de l’athlète restera inconnue et plusieurs s’efforcent à dire que cela ne concerne pas les athlètes élites. Comme nous l’avons mentionné, en théorie, des tests ont probablement eu lieu pour les U23, junior, mais aussi lors des championnats du monde d’Aquathlon. Ben Dijkstra et Alex Yee ont terminé 3e et 4e chez les juniors, aucun athlète britannique a figuré dans le top 8 chez les U23.
Sachant que le nom de l’athlète restera inconnu afin de ne pas lui porter préjudice puisqu’il a été déclaré innocent, il est évident que la fédération ne donnera aucun indice. Par tradition, l’ITU teste les athlètes sur le podium, mais aussi de manière aléatoire d’autres athlètes. C’est pour cette raison qu’il existe une certaine rumeur dans le milieu mais selon les derniers propos, la fédération britannique serait tentée de pointer le doigt vers un athlète AG…
Voici le texte officiel
British Triathlon Statement – 9 December 2016
British Triathlon was made aware in October of a possible in-competition anti-doping rule violation at the World Championships in Cozumel.
The athlete concerned is not a member of British Triathlon’s World Class Performance Programme.
The case has been thoroughly investigated, and International Triathlon Union and WADA have concluded that there is no case for the athlete to answer due to contamination in meat.
There are no further steps being taken in this case, which is now officially closed.
British Triathlon CEO, Jack Buckner, commented: “British Triathlon adopts a strong anti-doping stance, working with domestic and international agencies to promote clean sport and fair play. We endeavour through education and training alongside UKAD to increase our athletes’ and staff awareness of the requirements of the anti-doping rules established by the World Anti-Doping Agency and the International Triathlon Union.”