Si l’équipe de Stade 2 avait déjà couvert le dossier du dopage mécanique, on peut dire que les journalistes de 60 minutes de CBS sont allés nettement plus loin. À nouveau, c’est le créateur connu de cette technologie, Varjas, qui a candidement répondu aux questions.
Dans les nouvelles informations, il a clairement été affirmé que la technologie est prête depuis 1998 et qu’il a vendu l’exclusivité de cette technologie pour 2 millions. Il l’a d’ailleurs démontré en montrant un relevé bancaire.
L’équipe de 60 minutes a rapidement ciblé Lance Armstrong et le Dr Ferrari. L’ancien cycliste a refusé les demandes d’entrevues. Varjas se dissociant de comment le système a été utilisé, s’est mis dans le mode d’allusion, invitant les journalistes à se munir du même vélo que Lance Armstrong utilisait à l’époque. Il a alors installé le moteur pour prouver que cela était donc bien faisable. Rappelez vous, Varjas sait très bien à qui il a vendu sa technologie… Maintenant, on peut imaginer que cette demi-révélation a été très bien entourée par l’équipe juridique de CBS…
60 minutes a pris un virage intéressant en faisant tester le vélo à Tyler Hamilton, ancien coéquipier et collaborateur dans le secret de Lance Armstrong. Même s’il dit n’avoir jamais entendu parler de cette technologie lors de son passage avec l’US postal, il a bien confirmé que le système était bien une aide appréciable et face a ses sensations, indétectable et surtout, qu’il voyait très bien des équipes l’utiliser.
Si l’autonomie était effectivement réduite à 20 minutes, on peut comprendre que l’athlète avait aussi besoin de se doper chimiquement.
On peut d’ailleurs imaginer qu’en avançant que 12 athlètes auraient utilisé une roue magnétique lors du tour de France 2015. À nouveau, cela est une bombe en soi et à nouveau probable.
La CBS a tout simplement ciblé la SKY en dévoilant que leurs vélos de TT étaient plus lourds que la concurrence. Même si les autorités françaises soupçonnaient l’utilisation d’une roue magnétique puisque Greg Lemond et Varjas jouaient d’ailleurs les informateurs, l’UCI a clos le dossier en refusant de tester/démonter les roues.
Tout cela reste très troublant. En assemblant le reportage de Stade 2 et celui de CBS, on peut effectivement croire que cette technologie a bien été utilisée en course. À nouveau, l’objectif n’est pas de salir le cyclisme, mais d’alerter pour l’avenir.
Et non, parler de dopage mécanique ne doit pas être perçu comme une initiative afin de tuer le cyclisme.