Dans une logique où l’athlète espère toujours trouver le petit truc qui lui permettra un gain, la compression s’est imposée comme étant indispensable pour la récupération et la compétition. D’autres préfèrent les bains froids, les contrastes de chaleur ou même les bottes gonflables. On a questionné plusieurs élites et il n’y a pas véritablement de consensus.
Plusieurs chercheurs se sont penchés sur le sujet et les résultats ne correspondent pas avec les messages marketing associés à ce type de produit. D’ailleurs, les coureurs kenyans sont capables d’obtenir d’excellents résultats sans aucun artifice. Leur secret réside dans leur faculté à rester très inactifs dans la journée en traduction, ils dorment beaucoup. La littérature scientifique actuelle démontre que c’est le meilleur moyen pour récupérer rapidement, mais elle ne s’arrête pas là. Pour récupérer plus rapidement, il faut s’entrainer beaucoup. Plus vous faites de volume, plus votre corps est capable de l’encaisser. Cela demeure vrai uniquement si vous trouvez un équilibre entre la quantité et la qualité. C’est d’ailleurs pour cela que le concept du 80/20 est de plus en plus populaire.
Mais est-ce que les aides sont tout de même efficaces ?
Le concept de la compression vient avant tout de la médecine. Appliquée au sport, la compression permet d’atténuer l’inflammation. Il est l’une des méthodes proposées comme l’eau froide, les étirements, la thérapie par le contraste de température de l’eau et la cryothérapie.
La science pense que la compression vient en quelque sorte diminuer l’inflammation en provoquant un déplacement des fluides de la périphérie à la cavité centrale. Elle modifie le flux du sang en faisant pression, il réduit l’espace pour l’inflammation. Ce principe serait le même que dans les étirements puisqu’il agit aussi sur le flux du sang dans les muscles les plus sollicités. Même si la sensation d’inconfort est moindre, le muscle ne récupère pas plus rapidement ses facultés.
Les bains d’eau froide ou cryothérapie fonctionnent sur un principe totalement différent puisqu’ils permettent d’altérer la température des tissures et aident le rejet des substances « déchets ». Ils sont aussi critiqués.
Selon une étude des différents techniques de récupération, la compression permet bien d’atténuer la douleur musculaire et donc de récupérer plus vite. (source)
Malheureusement, ce n’est pas si simple. Les scientifiques se questionnent désormais sur l’intérêt de réduire l’inflammation.
Si nous réduisons l’inflammation, sommes-nous en train de réduire la faculté d’adaptation à récupérer de notre corps ? Il y a de plus en plus un consensus chez les élites que la compression doit être utilisée surtout lorsqu’on doit accélérer sa récupération soit après une course. Dans une préparation, l’utiliser atténuerait les efforts des athlètes à apprendre à son corps à s’adapter et à récupérer plus rapidement. Pire, en atténuant l’inflammation, il ne serait pas en mesure d’avoir l’heure juste sur sa fatigue réelle et risquerait donc de se blesser.
En conclusion, il faut surtout comprendre que la récupération n’est pas une question d’aide, mais d’apprendre a son corps à se réparer plus rapidement. Pour cela, la meilleure méthode est le sommeil et l’alimentation.
Un athlète devrait toujours manger après les efforts afin de faire le plein de protéines. Il est prouvé que cela accélère la récupération.
Une étude a aussi prouvé qu’il existe une corrélation entre les blessures et le nombre d’heures de sommeil.
Pour finir, il ne faut surtout pas oublier que couper court un entrainement peut finir par se payer plus tard. Si vous venez de faire une session de piste en course à pied, rien ne vous empêche de faire du vélo pendant 20 minutes afin de réoxyder le lactate. Pour recycler ce produit métabolique provisoire, il faut être actif (basse intensité).
Il faut donc s’entrainer pour mieux récupérer.
Si la compression pendant le sport n’est pas si utile ou efficace qu’on le prétend, est-ce que les chaussettes de récupération ont un réel effet dans le processus de récupération et d’atténuation des crampes et courbatures?
Je souhaiterai connaître l’article scientifique ou les articles sur lequel repose votre billet !
Existe t’il un bénéfice sur l’amélioration du retour veineux et donc sur la fraction d’éjection (et donc la performance ?) ?
Le confort (ressenti) n’est il pas source de mieux être psychique et facteur d’amélioration de la performance ?
Dans le même genre…. les chaussures avec amortie sont elles source d’une baisse des blessures ou amélioration du confort ?
Si vous voulez contrer l’industrie … parlons plutôt de chaussures de CAP et des firmes qui soutiennent leur bénéfice en terme de blessure… il s’agit la d’un vrai débat !!!!! (et d’un vrai marché !!!!!)
Bonjour Marc-Olivier, les etudes sont en link (écriture noire). Pour le confort ressenti, non ce n’est pas un avantage parce que celui qui n’utilise pas de bas ne se dit pas… je serai plus rapide avec.
Point de vue industrie, c’est toute celle du sport qui est comme cela… et meme les GPS…
Bizarrement, j’ai lu une étude contraire expliquant que certaines compressions avaient un effet bénéfique alors que d’autres, pas du tout. Malheureusement, je n’ai plus ma source mais je vais chercher.
Dans celle-ci, ils testaient différents types de produits sur des distances différentes et on relevait les lactates (il me semble) sur les athlètes. Le résultat était réellement différent de ce que tu présentes.
Je pense que l’on fait dire ce que l’on veut aux études 😉
Une solution pour apprendre à l’organisme à utiliser le lactate comme substrat énergétique (et à le régénérer donc) : http://www.newintervaltraining.com/
La partie importante de l’entrainement n’est pas la stimulation de l’organisme en elle-même, mais l’adaptation de l’organisme qui en découle…..