Super league Tri > Le retour du spectacle en tri grace à un oligarque? Entre Ombre et lumière…

Comme nous l’avions mentionné depuis plusieurs semaines, un nouveau circuit professionnel fait son apparition. Dirigé par Chris McCormark, la super league ne doit pas être considéré comme un projet innovant, mais plutôt le souhait de retrouver un certain esprit. Avant l’entrée du triathlon aux Jeux olympiques, il y avait beaucoup plus de créativité dans les courses pour les pros. L’ordre et le nombre d’enchainements n’avaient pas de limites. Au final, ces triathlons étaient nettement plus spectaculaires.

Dans la nostalgie, plusieurs l’ont déjà essayé, il y a eu le Super Sprint à Las Vegas, mais aussi l’Island House triathlon Invitationnal. Si ces formules paraissaient intéressantes, il manquait toujours quelques ingrédients, soit les meilleurs triathlètes au monde avec des intentions de performance.

Pour le Super League, on peut dire que la bande à Macca s’est incroyablement agrandie. Avec Javier Gomez, les frères Brownlee, Richard Murray, les meilleurs australiens, seule une grande finale ITU nous assure d’obtenir autant de talent. Tout cela s’explique par la bourse de 1,5 million. Si la boxe olympique est à l’image de l’ITU, la super série veut être l’UFC et inciter les joutes verbales entre les athlètes.

 

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Maintenant, cette série a aussi sa part d’ombre. Le pourvoyeur de fonds derrière le projet est Leonid Boguslavsky, un riche investisseur russe qui a réussi dans la technologie. Il est l’ancien associé de Boris Berezovsky, soit l’homme qui a perdu 4 milliards de livres dans sa lutte légale avec Roman Abramovich, propriétaire du club de football Chelsea FC. Berezovsky a été retrouvé mort dans sa demeure plus tôt cette saison. Dans le cas de Boris Berezovsky, il est décrit comme un exilé et un farouche opposant à Vladimir Putin qui financerait des initiatives contre le leader du Kremlin. Berezovsky a aussi été accusé de s’être enrichi en vendant du matériel informatique à prix gonflé et défaillant au gouvernement russe.

Boguslavsky est listé par le Forbes comme la 1476e plus grande fortune au monde. Sa richesse personnelle est chiffrée à 4 milliards de livres. Pour la première étape, l’épreuve sera disputée sur trois jours avec des formats inusités. Pourquoi Boguslavsky veut investir dans le triathlon?  son historique semble indiquer qu’il y voit un potentiel… Mais derrière, on retrouve aussi un triathlete amateur.

Comme toujours, il faudra se demander pourquoi seuls des milliardaires tentent de relancer le triathlon professionnel. Est-ce que cela est véritable viable? Est-ce que cela pourra pousser à l’ITU de faire preuve de plus de créativité?

Le format?
La première étape aura lieu à Hamilton Island. Une île privée en Australie.

17 Mars: Triple Mix 300m-6k-2k / 2k-6k-300m / 6k-300m-2k. 10′ de pause entre chaque à compter du 1er. Draft legal.
18 Mars: The Equalizer CLM indiv en côte 6k. Suivi d’une poursuite sur 300m-2k-300m-6k-2k. Draft legal sauf sur le CLM.
19 Mars: Eliminator 3x 300m-6k-2k , 10′ de pause. 20 athlètes au départ, puis 15, puis 10 pour la finale. Draft legal.

Absence de français? Est-ce une opportunité manquée? Dans les faits, nous savons que plusieurs athlètes ont été invité. Malheureusement, puisque ces athlètes ne souhaitaient pas participer à la série mondial de Gold Coast, faire le déplacement aurait eu un impact sur leur préparation. Est-ce que cela n’est juste qu’une partie remise?

Et la médiatisation?
La super série s’est assurée d’être diffusée en direct sur le réseau Eurosport, elle sera aussi disponible sur internet. Toutes les courses auront une durée maximale d’une heure.

Et après?
C’est justement très mystérieux, dans le milieu on parle d’une étape en fin d’année en Asie. Plusieurs indices indiquent que l’équipe travaille pour organiser une course au moyen orient.

La réception?
Si pour le moment le projet semble plaire, certains se plaignent de l’absence d’une course féminine. Macca s’est défendu sur les réseaux sociaux en disant que les meilleures athlètes étaient toutes enceintes, mais que l’organisation souhaitait tenir une division féminine pour la prochaine étape. 

Pour en savoir plus, www.superleaguetriathlon.com