Duathlon : Mon Championnat de France idéal
Avant toutes choses, ne souhaitant heurter aucune sensibilité, je tiens à préciser que cet article n’a pas vocation à remettre en cause le travail des organisateurs, ou de la fédé, à vrai dire je ne connais pas les tenants et aboutissants d’une telle organisation, donc loin de moi l’idée de juger. Je souhaitais simplement vous exposer ce que ce « Championnat de France idéal » signifie pour moi, ensuite ce sera à vous de juger de sa pertinence ou non !
La rédaction de Trimes me laisse carte blanche sur le duathlon … alors, autant en profiter ! Promis ensuite je vous laisse tranquille avec le duathlon enfin … jusqu’à la prochaine manche du Championnat de Division 1 … Dans 10 jours en fait.
1er point : Combien de participants ?
Avoir trop de participants serait selon moi néfaste pour l’épreuve. On connaît les aptitudes des triathlètes/duathlètes sur les courses en peloton … alors honnêtement niveau sécurité, envoyer 300 athlètes sur une course si courte où ta course peut aussi être joué sur ton placement sur la ligne de départ, je ne vois pas l’intérêt. Disons 180 participants ? 180 c’est bien non ?
2er point : Qui peut s’engager ?
Dans mon « Championnat de France idéal » , tout le monde peut prétendre à y participer : triathlète, duathlète, D1, D2, D3, hors division, tout le monde. Comment on fait ? Et bien on organise un sélectif en début d’année. Dans toutes les régions en ce mois de mars, il y a des courses sélectives pour les demi-finales des Championnats de France D3, et bien faisons une pierre deux coups, que ces sélectifs offrent des places pour les Championnats de France individuels ! (Tu pourras dire que t’as pris un « slot » … pour le Championnat de France de Duathlon, et ouais Hawaï, ce n’est pas pour tout de suite !). Croyez-moi vous aurez un sélectif avec une sacré start list ! Et si ce sélectif était aussi Championnat régional ? Cela aurait une vraie valeur ! Aujourd’hui, ce ne sera faire insulte à personne de dire qu’être Champion régional de duathlon à une valeur sportive assez relative.
Je viens du cyclisme … Et en cyclisme, être Champion régional signifie vraiment quelques choses. J’ai souvenir d’une année en 1ère catégorie où le Champion
Régional Pays de la Loire n’était autre que Bryan Coquard … L’année suivante il était professionnel chez Europcar.
Chaque club de D1 duathlon aurait le droit d’inscrire automatiquement 3 athlètes (de façon nominative). 16 équipes de D1 x3 = 48. Bim ! Il ne reste donc que 132 places qualificatives. À raison de 26 ligues à l’heure actuelle, cela vous donne les 5 premiers de chaque Championnat régional qui se voit qualifier au France de Duathlon. On peut évidemment, peaufiner la chose en attribuant plus de places pour certaines ligues et d’autres moins au prorata du nombre de licenciés tout en restant à ce 132 places. (Je ne citerai pas nom, je ne souhaite stigmatiser personne)
Autre point qui me tient à coeur : Tu te demandes ce que Vincent Luis, Pierre Le Corre et consort vaudraient face aux Yohan Le Berre, Benjamin Choquert et le reste du gratin du duathlon français ? Et bien moi aussi !
Quand je vois Tom Richard s’aligner sur les France GA de duathlon une semaine avant les France Élite, je me dis que c’est dommage qu’il n’ait au moins pas eu le choix entre l’un ou l’autre. Cela me conforte également qu’en préparation de la saison de triathlon, ce serait pertinent.
Et donc ? Qualification automatique des membres de l’Équipe de France de Duathlon et de Triathlon pour ce Championnat de France sans passer par une épreuve qualificative. Avoir des internationaux français au départ de Championnat serait toujours un plus pour la popularité et le niveau de l’épreuve. (Le duathlète chauvin que je suis dirait que les triathlètes ne feraient pas le poids, mais là on sort du cadre de l’article. 😉
3e point : Le format
Revenons aux standards ITU : 10 km – 40 km – 5 km. Pour deux choses principalement.
D’une part, pour y faire la sélection pour les Championnats d’Europe tout simplement. Aujourd’hui, les critères fixés par la fédé sont d’être performant en GP D1 et de faire un chrono de +/- sub 30’ sur 10 km (ce qui effectivement, sélectionne in fine les meilleurs). Mais claquer un chrono de cet ordre-là durant l’hiver peut vous amener à l’échec pour différentes raisons : Pas de course
dense ou rapide aux alentours, blessures, etc. Le principal souci c’est que vous n’êtes pas en confrontation avec vos adversaires directs pour la sélection.
Imaginez, vous préparez un 10 km, vous avez trouvé la date optimale, le parcours, la densité nécessaire et le jour de la course c’est tempête. Vous ne validez pas le chrono attendu, pendant ce temps quelqu’un peut être moins fort sur une autre course avec de bonnes conditions et fait mieux que vous.
D’autre part, et ce sera le cas cette année, je pense, à Nathan Guerbeur et Lucie Picard qui vont découvrir les Championnats d’Europe Élite, mais aussi le format 10 km – 40 km – 5 km. Je ne pense pas qu’ils s’en plaignent, mais ce n’est peut-être pas l’idéal pour être performant de découvrir le format le jour de la course.
4e point : La date ?
Le « milieu » à beaucoup souligner qu’un Championnat de France au mois de mars était une aberration. Et si c’était, finalement la bonne date ?
Avec un Championnat d’Europe Duathlon qui a souvent lieu au mois d’avril, quoi de mieux qu’un France au mois de mars pour y faire la sélection ? C’est la forme du moment qui établira le classement et donc la sélection.
De plus, je pense que c’est la meilleure date pour convaincre des triathlètes internationaux pour venir sur ce Championnat aux environs de 2/3 semaines d’une WTS d’avril.
En résumé et pour synthétiser mon propos :
– Fin Mars
– 180 participants
– Hors du circuit D1
– Format ITU
Et le supplément d’âme serait donc, et cela n’engage que moi, une victoire d’un membre de l’Équipe de France de duathlon devant un membre de l’Équipe de France de Triathlon ! Et vous auriez mon Championnat de France idéal.
Qu’en dites-vous ?
Théo