Inutile d’avoir fait des études supérieures pour savoir que la transmission de force, à vélo, se fait par l’intermédiaire de la semelle de votre chaussure. Nous nous soucions beaucoup de la matière de cette-ci mais est-ce qu’on s’occupe vraiment de son relief?
Intéressons-nous donc au support, siège de transmission des forces descendantes: de poussée. L’idée étant simplement de susciter le raisonnement, pas de faire la promotion de certains métiers, que je n’ai pas la prétention d’incarner.
La course à pied induit, ou, est permise (question de point de vue) grâce à une déformation plantaire élastique de votre pied dans votre chaussure. Ce dernier s’éduque, se renforce, se soigne, mais, dans certains cas, il est possible faire appel à un podologue afin d’exercer une correction durable des appuis. Au delà de l’effet à proximité que la semelle correctrice offre, les effets sont variés: modification posturale à distance, réorganisation des tensions musculaires, « modification des alignements » pied/genou/bassin … Tant d’indications connues du grand public.
Et si on posait des semelles à vélo?
Le ski, le roller, le cyclisme … et bien d’autres disciplines peuvent également nécessiter un travail avec un podologue.
Comme nous le disions en tout début d’article, le principal moyen d’exercer une force sur sa monture se situe au niveau de la semelle de chaussure. Ok, il existe d’autres points de contact avec le vélo, qui n’offrent cependant pas la même capacité de propulsion.
Dans le cadre où le pédalage est asymptomatique et n’est source d’aucun problème les semelles orthopédiques peuvent par exemple être le moyen d’optimiser la surface de contact plantaire et son angulation (verticale). L’appui devient alors « véritablement vertical » et exerce une force optimale, dans le même sens, sur une surface importante.
La liberté angulaire, les autres réglages qu’offrent les différentes marques de pédales et de chaussures (qui proposent des semelles modifiables) ne peuvent en effet pas suggérer une correction adaptée à votre morphologie. Je dirais que la modification se fait sur le pied, pas « au dessus »: du moins de manière volontaire et calculée.
Peut-être avez-vous déjà en tête certains collègues qui souffrent à vélo et qui ont tout essayé question matériel et réglage « posturaux »: cela pourrait être une solution à leurs problèmes.
Bien entendu, comme en course à pied, cela ne remplace en rien une « éducation » du pied ou la correction médical de certaines pathologies.
Enfin, renseignez-vous sur la pratique du professionnel que vous contacterez: les semelles sont des supports assez spécifiques dans l’épaisseur et la découpe car elles ne doivent pas entraver la répartition du pied dans la chaussure. Faites donc ça, de préférence, chez quelqu’un qui a l’habitude de travailler avec des cyclistes.
Bonne route!