Si le casque aéro semble être un accessoire obligatoire pour le triathlète, on n’en sait pourtant pas grand-chose sur son développement. D’ailleurs, son approbation par la communauté est souvent le fruit d’un exercice marketing. Dans le cas du MET Drone, ce casque nous a intéressés dès lors qu’on a vu qu’il était utilisé par le double champion Ironman, Jan Frodeno et même s’il n’est pas sponsorisé par la marque italienne. Trimes a voulu en savoir…
Quel était votre objectif avec ce casque, est-ce que l’on peut le considérer comme orienté pour le triathlon?
C’est une excellente question parce que notre objectif n’était pas seulement de créer un casque pour le triathlon, mais surtout d’offrir un produit avec les meilleures caractéristiques aéros possible pour des athlètes élites, quels que soient les types de courses. Pour l’orientation triathlon, nous a spécifiquement travailler sur la visière pour aider les triathlètes durant la transition.
Pouvez nous nous décrire les différentes phases pour développer un casque.
Notre procédure est unique par une double approche. On utilise le modelage virtuel/simulation puis on le valide en utilisant des échantillons physiques du casque.
Dans un premier temps, cela implique des sketches, du modelage 3D, des simulations d’impact et des analyses d’aérodynamiques. Puis on passe alors à l’impression 3D pour faire des tests avec des prototypes et la certification finale.
Mais comment certifie-t-on un casque?
Sur l’aspect de la certification, on utilise les résultats sur une série de tests avec des impacts longs sur nos premiers échantillons. Nous appliquons le même style d’impacts que ceux du protocole de certification. Pendant sa production, nous continuons à tester des casques venant cette fois-ci de la ligne de production. Si tout est ok, nous validons la production et envoyons les casques. C’est vraiment un protocole très sécuritaire (et même si l’ont n’est pas obligé de le faire), on s’ajoute ces tests en plus parce que c’est pour nous essentiel.
En termes d’aéro, on le valide en soufflerie avec un casque en impression 3D à l’échelle 1:1. Puis on test aussi les premiers échantillons pour s’assurer des gains. Dans le cas du drone, le gain est de 10 watts à 50km/h. On est donc allé en soufflerie à deux reprises, soit avec l’échantillon 3D et le casque final.
Ce qui est surprenant avec le Drone, c’est qu’il semble nettement plus volumineux et large que ses compétiteurs, pourquoi?
En effet! Le drone est comme cela. Sa largeur vient créer une sorte de pont afin de mieux diriger le flux d’air du côté du casque aux épaules et dos. Cela nous a véritablement permis d’annuler certaines turbulences. Cela n’est pas le cas avec des casques plus restreints.
Mais après l’aéro, est-ce qu’on doit s’inquiéter du poids?
Pas vraiment, surtout qu’on est capable de l’anticiper. Avec la modélisation 3D et les simulations d’impact, on est capable d’optimiser la structure du produit et de retirer le matériau inutile afin d’offrir un casque sécuritaire et léger.
Est-ce qu’il faut considérer le drone pour tout le monde parce que l’on entend fréquemment qu’un casque est efficace uniquement pour un type de position…
Rien ne t’empêche de l’utiliser pour aller au supermarché! Mais après, c’est n’est pas son objectif principal! Ce produit est avant tout conçu pour ceux qui recherche une solution plus aérodynamique et qui comprennent et qui une sensibilité pour obtenir la position juste. Les bénéficies en termes de drag justifie le besoin de se faire un devoir de travailler sa position parce qu’un final, les gains sont énormes!
Mais quelles sont les différences avec le nouveau drone?
La principale différence est dans sa visière magnétique, cela rend le casque plus simple à utiliser et cela devrait vous permettre de faire des gains. La visière tient vraiment parfaitement en place et sans trou.
Mais, ces gains sont-ils vraiment significatifs, d’ailleurs, si je dois porter des lunettes, qu’est-ce que je devrais faire.
La visière permet vraiment de faire des gains significatifs. C’est un grand avantage en termes de gain parce qu’il permet d’annuler des turbulences le long des cadres des lunettes. En fait, la visière se justifie encore plus avec des casques qui sont plus larges afin de garder cette fameuse connexion avec le flux d’air et dès que l’air commence à toucher le casque. Alors, tu peux tout simplement porter tes lunettes en dessous, nous l’avons d’ailleurs testé et il n’y a aucun problème.