Si Aerocoach est avant tout une compagnie de services qui s’efforce à rendre les athlètes plus aérodynamiques, leurs savoir-faire les ont poussés à développer leurs propres produits.
L’équipe de Xavier Disley est en Grande-Bretagne reconnue pour utiliser le système d’Alphamantis, soit un outil permettant de mesurer le « drag » (CdA – trainée) sur vélodrome. En multipliant les essais, Aerolab a cette chance de pouvoir valider ce qui est rapide ou pas, mais aussi de savoir les outils nécessaires pour obtenir une position plus aéro.
Si l’industrie veut nous faire investir dans des roues ou un cadre toujours plus aéro, on oublie peut-être l’essentiel, soit la selle. Ce point de contact est pourtant le point d’origine puisque pour être performant aérodynamiquement, il faut être en mesure de tenir une position aggressive mais aussi de rester très stable. À nouveau, si certains choisissent leur selle pour gagner en confort ou pour gagner quelques grammes, plusieurs critères sont pourtant essentiels.
D’ailleurs, dans le cas du triathlète, ils ont en majorité à avoir adopté la selle dit « double blec ». Puisqu’elle est tout simplement plus large, elle vient maintenir la position du bassin pour gagner en stabilité. Le gros problème des selles pour le triathlon, c’est que plusieurs marques ont fait le choix de couper le bec, et par ce fait on perd en flexibilité puisqu’il est alors impossible de s’avancer ou de reculer sur sa selle.
Dans le cas de Aerocoach, ils ont développé l’Axis. Cette selle s’avère un excellent compromis, sans passer par la méthode du double bec, elle offre une largeur de 50 mm en avant. Contrairement à d’autres produits plus classiques comme la Fizik Arione, sa surface n’est pas totalement plate, mais remonte en arrière. Cela permet d’obtenir une surface d’appui additionnel au fessier, mais aussi d’offrir un point de référence pour savoir où se placer optimalement dans sa position théorique. Selon les spécialistes, il est normal qu’un athlète se déplace sur sa selle en fonction de son effort et de ses sensations.
Cet arrière qui remonte est aussi pour encourage à mettre en rotation votre os pelvien, ou bassin si vous préférez.
En fin de compte et selon Aerocoach, le gain en stabilité et donc la réduction d’un mouvement excessif, permet de réduire votre CdA par 0.003m^2 ce qui équivaut à 3-4 watts à 50km/h. Si les gains ne sont pas si majeurs, on peut s’imaginer que le rendement est meilleur, mais surtout, que cette stabilité permet de retarder/ annuler un certain inconfort.
Dans notre cas, on a vraiment apprécié l’Axis parce qu’on avait effectivement cette sensation de stabilité sans perdre cette possibilité de bouger sur sa selle. Dans notre cas, et comme toutes les selles, cela est très personnel, le double bec nous parait souvent trop restrictif et mal adapté à notre entrejambe.
Maintenant, c’est le charme de l’Axis, même si ce produit est dit pour le contre la montre et le triathlon, rien ne semble nous interdire de l’utiliser sur un vélo de route, bien au contraire.
Cet avantage est peut-être mineur, mais au point de vue de l’esthétisme, le compromis est aussi très réussi. Le seul véritable défaut de cette selle c’est de ne pas offrir son propre système d’attache pour y fixer un dispositif en arrière.
Maintenant, rappelons-nous que Aerocoach a développé ses produits simplement pour répondre à certains besoins de ses athlètes. Cela reste une activité secondaire pour eux.
La selle est offerte en deux options, soit avec rail en cromo (200 grammes) à 95£ ou carbone (165 grammes) à 165£.
Testeur > Poids 68kg, taille 179mm
Selles habituelles > Fizik Arione, Specialized Sitero.