En quelques années, New Balance est une marque qui s’est totalement réinventée. Cela s’explique par l’arrivée du Québécois JF Fullum à la tête du département design.
L’une de ses dernières créations est justement la Hanzo S. Cette chaussure qui se destinait exclusivement pour le marché japonais et répondait donc aux exigences locales s’est finalement fait un chemin jusqu’au marché nord-américain. Les exigences locales étant distinctes et plus pointues, New Balance a finalement vu en la Hanzo S la remplaçante à la RC1600.
Une chaussure à l’image des Japonais.
La culture des chaussures est nettement plus poussée là-bas et ce savoir-faire implique des traditions. Les « racing-flats » japonais sont toujours agrémentées de mini crampons et de contours en feutre.
L’accroche y est vue comme un aspect déterminant pour la performance (mini crampons). On y retrouve aussi une semelle très flexible à l’avant du pied et une semelle généralement très proche du sol.
Un racing flat, c’est un fétichisme avoué.
Lorsqu’on regarde une chaussure, il y a toujours cette dualité entre fonction, forme et esthétisme. Dans le cas de la Hanzo S, ce qui est indéniable, c’est que la chaussure est particulièrement intéressante visuellement.
Elle est séparée en deux sections distinctes soit l’avant du pied (noir, section plus respirante) et l’arrière (fluo section gardant le support). Pour nous, on y voit aussi cette dualité entre la tradition et la nouveauté.
Alors, on retrouve quelques détails visuels étonnant comme un relief qui la rend distincte des autres ainsi que l’utilisation d’une empeigne Flexfilm pour structurer la chaussure.
Une tradition renouvelée?
Par le terme racing flat, on évoque une semelle avec un drop minimal, mais aussi très plate, la Hanzo S déroge à la règle avec une pointe nettement plus relevée. Elle répond à une tendance actuelle avec une forme dite berçante. Cet aspect est plus rare sur ce type de chaussure puisqu’elle vous invite à courir à des vitesses où il est préférable d’atterrir sur l’avant du pied. Le « rocker » (forme berçante) perd alors de son intérêt traditionnel, mais au final, la zone de réception garde de son efficacité et les zones de pression se diffusent parfaitement.
Maintenant, on est loin de la rigidité de certains modèles dans cette catégorie e sur le devant.
Si la Hanzo S s’adresse à des coureurs pour des distances entre 5 et 10km, sa douceur et son dynamisme nous permet d’envisager son usage pour des distances plus longues.
On y retrouve justement, ces qualités qu’on appréciait déjà dans la RC1600. La différence se fait dans une traction nettement au-dessus et une chaussure plus englobante et mieux structurée. Aussi, et c’est un aspect très important pour le triathlon, la languette est nettement plus généreuse et se place mieux.
Si l’ajustement est serré, il n’est pas contraignant et prend facilement la forme de son pied. L’ensemble offre une chaussure minimaliste sans faire trop de concessions contrairement à une Nike Streak où à la défunte RC5000.
La dernière bonne nouvelle, la Hanzo encaisse les kilomètres sans dégradation prématurée malgré ses minis crampons.
En fin de compte, sans que la Hanzo révolutionne la catégorie, elle se retrouve tout de même sur le haut du pavé. Cela reste une chaussure ludique où l’athlète qui souhaite améliorer sa performance pour quelques grammes n’y perd pas totalement dans le confort.
La Hanzo S est disponible pour femme et hommes au Canada au prix de 159,99$ CAN.
Modèle de comparaison: Nike Streak XC, Adidas Takumi Ren.
Dénivelé: 4mm
Poids: 185 grammes.