Ce que l’on a appris > ITU Yokohama – Mola toujours, Jonny tout et rien… l’émergence et les absents

Une natation presque neutralisée?

Si Carolina Routier a oublié de prendre le premier rôle dans l’eau, cela a aussi été le cas chez les hommes avec Richard Varga. C’est Jonny Brownlee qui a dû s’en charger. Au final, il n’y a pas eu cette fameuse sélection. Kristian Blummenfelt réussit l’exploit de sortir à 5s du Britannique. 

Au total, on retrouve 36 athlètes à moins de 20 secondes du meilleur nageur (Jonny Brownlee). C’est assez atypique et difficile d’expliquer les raisons. Est-ce justement parce que les meilleurs nageurs comme Aurélien Raphaël (absent) ou Richard Varga n’étaient pas là? Est-ce que les conditions pénalisaient ceux en tête? 

Les Espagnols à la limite…

Fernando Alarza sort à 21 secondes et Mario Mola à 27 secondes de Jonny Brownlee. Dans certains contextes, ils auraient été sortis de la course. Le retour s’expliquerait par plusieurs facteurs, évidemment, il y a une question de talent, ces deux Espagnols sont en mesure de générer des efforts courts très intenses qui leurs permettent de revenir de l’arrière. Mais, les conditions ont aussi aidé. Il y a eu une certaine prudence dans les virages. En étant moins à l’attaque dans les virages, c’est la loi du nombre (groupe) qui l’emporte. Il faudra attendre le second tour pour voir la jonction. 

Si Blummenfelt et Jonny Brownlee tentent de s’échapper, les lignes droites permettent de garder un visuel aux poursuivants.

Une course différente ou pas…

On se questionne souvent pourquoi un athlète réussi certaine course plutôt que d’autres.

Généralement, c’est une question d’exigences et de spécificités. À en croire les commentaires de Kristian Blummenfelt, le vélo n’a pas été très intense. Cela s’explique avant tout par une certaine hantise de chuter. Cela est totalement compréhensible. 

Dans ce groupe de 25 athlètes, à l’exception de plusieurs athlètes, la grande majorité se contente de suivre. Mario Mola et Fernando Alarza attendent sagement la course à pied. Lorsqu’on est aussi fort en course à pied, c’est évidemment le jeu. 

Les espagnols sont forts à vélo, mais cette force est utilisée uniquement afin de revenir de l’arrière après la natation…

Fait de course qui marquera…

À la fin du vélo, on assisté à plusieurs accélérations pour la position d’entrée en T2. À ce jeu, Jonny Brownlee chute dans un virage et emporte avec lui plusieurs athlètes. Selon le Britannique, la chute aurait été provoquée par un japonais. Pour Mola et Alarza, ne pas être dans les premiers en T2 ne les a pas empêchés de prendre les deux premières places…

Sub 31… Alarza meilleur coureur. Une transition qui lui coute la victoire?

Seuls 4 athlètes ont cassé la barre des 31 minutes. C’est Fernando Alarza qui signe le meilleur temps de la journée avec 30:26. Si Alarza fini à 7s de Mola, il en a perdu 13 en T2. Évidemment, Mola n’a probablement pas tout donné, mais tout semble indiquer qu’Alarza continue sa progression…

Mola, la série… 

Avec la chute de Jonny, l’absence de Murray et un Gomez diminué, la victoire de Mola ne semble pas significative. Il faut tout de même admettre que dès lors qu’il pose le vélo dans le groupe de tête, son taux de réussite est proche de la perfection. 

Jonny devra agir en conséquence. 

Il n’a pas su se défaire de Mola et profiter de son avance à la sortie de l’eau. Est-ce que Jonny devra changer sa tactique et surtout retrouver des alliés plus solidaires? On peut même se demander si la présence des Français ne lui aurait pas permis de prendre l’avantage. Maintenant, l’aide devrait avant tout venir de ses compatriotes…

Blummenfelt, encore la révélation de cette année?

Le norvégien avait déjà étonné en montant sur le podium en 2016. Cette troisième place surprend à nouveau parce qu’il sort dans la tête à la natation. Pour lui, c’est plutôt nouveau (en WTS) et cela semble démontrer que le travail commence à payer. Il a aussi été l’u des plus actif à vélo… 

Andreas Schilling 5e.

Le danois obtient son meilleur résultat en WTS. C’est une confirmation.

Jonny Brownlee, il n’aime pas abandonner?

Avec sa chute lors du dernier tour et surtout un vélo sans chaine, sa course était finie. Il a pourtant préféré courir 400 mètres vélo sur l’épaule et courir les 10 km. En terminant finalement 42e, le Britannique ne marque aucun point, mais sauve son honneur en n’abonnant pas. 

Gomez sans…

Le quintuple champion du monde maudit? Affecté par une infection à une dent et une fièvre, l’espagnol n’avait pas à sa disposition toute sa vitesse. 

Une deuxième WTS sans français…

Certains se posent toujours des questions sur l’absence totale des Français. Comment peuvent-ils passer d’une nation si dense à zéro représentant? La question n’est peut-être pas là.

La WTS est cette année très bien repartie avec une course tous les mois. On peut comprendre le choix de certains athlètes, comme des Australiens de ne pas se déplacer à Abu Dhabi puisque cela permet de raccourcir une saison souvent trop longue…

Le problème n’est pas là, ces absences ne permettent pas de gagner en expérience. À Rio, les bleus n’ont pas été des modèles en exécution. Si l’on regarde une course comme Yokohama, on se dit que certains talents émergents auraient pu prendre confiance comme le Suisse, Adrien Briffod (7e). 

Évidemment, il y a probablement des circonstances (blessures) et des choix politiques qui demeureront inconnus. Mais pendant ce temps, les espagnols alignent les performances et de nouveaux athlètes émergent et prennent confiances…

Il y a toujours ce danger d’être spectateur et non acteur. Les athlètes doivent aussi apprendre à gérer les longs déplacements, encore plus quand les prochains jeux sont justement à Tokyo…

Jonny Brownlee, un titre mondial déjà perdu?

Avec zéro point sur les trois premières courses, le plus jeune Brownlee se voit déjà dans l’obligation de participer à toutes les courses restantes pour rester dans la lutte. Il n’a plus le droit à l’erreur. 

 

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