La grande problématique avec les Grand-Prix de la FFtri de D1, c’est que par la présence de plusieurs athlètes internationaux, dont des vainqueurs réguliers en WTS comme Mario Mola, l’analyse des performances est très souvent faussée. Si une performance en coupe du monde ITU ne garantit pas un futur succès en série mondiale, c’est encore plus le cas dans le championnat national.
Poissy gagne parce que c’est l’équipe qui maitrise le mieux son sujet.
Depuis l’année dernière, Poissy joue à fond la carte des tricolores. À l’image de la WTS, elle a bâti son équipe afin de prendre le contrôle de la course. Avec quelques-uns des meilleurs nageurs au monde (Raphael, Shaw et Pujades), elle a à nouveau créé la sélection. Les deux favoris pour la victoire, Krsitan Blummenfelt et Mario Mola passeront toute la course en mode poursuite.
Poissy semble savoir comment battre Sartrouville et malheureusement, les hommes verts n’ont pas éléments pour y trouver une parade. On pourrait presque croire que le championnat est déjà dans la poche pour leur rival des Yveline.
Une densité à la baisse?
Dunkerque étant la première étape de la saison, elle est généralement très populaire chez les élites. Malheureusement, Gomez a préféré prendre du repos et les Brownlees sont ailleurs, de plus le circuit de l’hexagone doit faire face à une nouvelle concurrence. Les enchères financières ont aussi fait que certains athlètes comme Richard Murray privilégient le championnat allemand.
Les Américains, Belges, Suisses, Italiens, Espagnols ont désormais leur propre structure, mais surtout, la concurrence vient avant tout du circuit ITU. Avec des 2 coupes du monde en Europe, 2 championnats européens (CD et OD), les athlètes doivent prendre des décisions importantes dans leur calendrier.
Si cela peut paraitre alarmant, la densité d’un GP reste entre une série mondiale et une coupe du monde, mais surtout, il faut le niveau d’un top 5 en WTS pour espérer remporter l’étape.
Victoire de Dorian Coninx (Poissy), logique? Un concept à transférer en WTS
Compte tenu du travail de ses coéquipiers, du fait qu’il ne revient pas d’Océanie comme la plupart des étrangers, sa victoire parait presque logique. Il fallait tout de même exécuter un effort sans faille. Avec Raphael Montoya et Léo Bergère dans le top 5. Nos jeunes Français gagnent en confiance et profitent probablement de l’aspect fraicheur en comparaison avec les concurrents du jour.
Maintenant, la question à se poser est de savoir si cette manière de courir (Poissy) ne pourrait pas être appliquée en WTS. On n’a aucune garantie que Raphael, Pujades et Shaw pourraient être aussi décisifs à vélo en WTS. Si ce système semble fonctionner à merveille en GP, la seule garantie pour l’équipe de France de Tri, c’est que cela pourrait décharger ses leaders d’une certaine pression.
Jacob Birwisthle (Valence) meilleur temps à pied.
Le jeune Australien confirme son talent en course à pied. Il s’offre un Kristian Blummenfelt, mais surtout un Mario Mola. Avec un temps en 15:25, impossible de ne pas applaudir la performance de Dorian Coninx qui court en 15:29 soit exactement le même temps que Mario Mola. Maintenant, à la défense de l’espagnol, il est probablement fatigué et moins dédié…
Seulement 14 athlètes à moins de 16 minutes.
Si le temps de 15:25 peut paraitre lent (parcours étaient trop techniques ou trop long), on ne retrouve que 14 athlètes en 35 secondes.
Pierre Le Corre 9e. Retour à la compétition.
Après une longue pause, l’athlète de Montpelier offre une performance honorable avec une belle course à pied. Malheureusement, il manque à nouveau le premier pack. Il perd 15 secondes sur le premier tour de vélo (comparaison avec Raoul Shaw). Ses courses semblent de plus en plus se jouer sur cette fameuse transition nat-vélo. Dès lors que cela corriger, il pourra à nouveau retrouver les podiums internationaux.
Retour au tri pour David Hauss (Liévin).
34e, le 4e des JO de Londres faisait son retour en D1, mais aussi en triathlon. En sortant à 45s de la tête après la natation, il n’y a pas eu de miracle. Auteur d’une performance honnête, ses objectifs ne sont plus vers l’ITU… c’est comme cela.
Poissy, Sartrouville et St Jean de Monts…
C’est à nouveau ce trio qui s’impose. Il existe une sorte de stabilité dans les piliers du championnat. Valence, avec son équipe articulée sur la jeunesse est passée à un élément de remporter la victoire. Avec Wian Sullwald et Jake Birtwhistle, la 24e place de Jorgen Gudersen a été trop pénalisante.
Liévin, nouveau promu et déjà là.
Le club du nord avait annoncé son objectif de rentrer dans le top 5. On peut dire mission réussie.
La déception? Les Sables Vendée
Avec Joao Silva et Pevtsov, les sables avaient les moyens de faire mieux qu’une septième place.