Vendredi dernier, Ironman a annoncé l’acquisition du groupe Competitor. Si sur papier, cela ne vous évoque surement rien, cette annonce est majeure en Amérique du Nord et elle aura probablement des conséquences dans le reste du monde.
Competitor est actuellement le plus grand organisateur au monde de marathons, avec sa franchise Rock’n Roll Marathon, elle produit pas moins de 30 marathons dans le monde. Si ses activités sont surtout concentrées aux États-Unis, on les retrouve aussi dans de grands centres urbains comme Madrid, Montréal, Chengdu ou encore Liverpool. Cette série représenterait plus de 600 000 coureurs.
Mais les activités de Competitor ne s’arrètent pas là, puisqu’ils sont aussi des éditeurs de magazines. Dans leurs publications, on y retrouve Competitor Magazine, Women Running Magazine, Velonews et Triathlete Magazine (US). Ces titres sont des institutions en Amérique du Nord. À cela, il faut ajouter une plateforme d’inscription aux courses, Race it.
On peut donc y voir par l’achat du groupe chinois Wanda (propriétaire d’Ironman), une opportunité pour investir tous les marchés dans les sports d’endurance, mais aussi de contrôler et de promouvoir leurs événements avec leurs magazines. Cela n’est pas vraiment une pratique unique et inconnue à l’industrie. Il suffit de penser à A.S.O avec le Tour et les événements pour amateurs en sport d’endurance.
Ironman a déjà été propriétaire de sa propre publication avec Lava Magazine. Andrew Messick s’en est rapidement départi. Est-ce qu’il pourrait répéter ce choix? D’ailleurs, c’était aussi le groupe Competitor qui a mis fin au magazine Inside Triathlon…
Maintenant, on peut s’attendre à ce que cette nouvelle super puissance dans le sport d’endurance continue à développer ses circuits en proposant des événements avec des expériences normalisées et sans failles. Si Wanda investit dans ces séries, c’est surtout parce qu’elle y voit un incroyable potentiel dans son développement mondial. Il y a d’ailleurs actuellement un boom du marathon en Chine.
Comme le mentionne le CEO d’Ironman, Andrew Messick, « notre expertise si distincte dans l’organisation d’événement nous assure de suivre l’athlète durant toutes ses activés en endurance, de son premier 5km à l’ironman ».