Si On running est une compagnie relativement jeune, elle a su rapidement trouver le succès que cela soit dans son développement ou dans les courses. Équipant des athlètes comme Frederik Van Lierde, Nicola Spirig ou encore plus récemment Javier Gomez, on associe cette marque à la performance.
On Running se définie avant tout sur un concept, celui du Cloudtec, soit les fameux nuages. Ce principe permet d’offrir un amorti différent. Est-ce qu’il est plus important que les autres marques, pas nécessairement, et c’est plutôt la grande distinction de la chaussure. Les chaussures On sont très versatiles par définition, elles sont faites autant pour la réception à l’avant, mais aussi à l’arrière du pied. Si la chaussure effectivement un excellent amorti, l’aspect le plus déterminant est dans la structure de la semelle par compartiments, cela permet d’offrir une plateforme plus stable tout en gardant une bonne flexibilité. Généralement, quand une chaussure souhaite gagner en amorti, la semelle devient molle et cela donne une impression d’appuis instables. Cela n’a pas été notre ressenti avec On Running.
Dans nos cas, nous avons testé la marque avec les toutes nouvelles Cloudflash. Elles sont annoncées comme les chaussures dites « racing flats » de la marque suisse. Son poids de 220g ne lui permet pourtant pas de rivaliser avec les chaussures dites plus minimalistes.
Dans le cas de On Running, afin de conserver le système Cloudtec, offrir une chaussure plus légère demeure un important défi. Alors, ils ont dû faire des choix, si le mesh est minimaliste, elle demeure très résistante. On parle d’un morceau unique pour l’intégralité de la chaussure qui pourrait paraitre irritant pour le pied, mais à l’intérieur, On running l’a muni d’une doublure indépendante sur tout l’avant du pied qui est relié à la languette, le pied est donc protégé et ce détail est avant tout pour permettre aux triathlètes de courir nu pied.
À l’arrière On running un talon (coupe) semi-rigide afin que le coureur garde cette sensation de contrôle et un parfait ajustement avec la chaussure. On collectionne les petits détails visuels comme le drapeau suisse en languette, le jeu de deux lettres (O sur le pied gauche, N sur le pied droite) pour nous rappeler, qu’avant tout, pour aimer une chaussure, il faut apprécier son esthétisme. Par chance, la Cloudflash nous rejoint. Dans le cas ce modelle, la semelle a été remplacé par une plaque en « Pebax » afin d’offrir une meilleure réactivité, effet de ressort. Le fait qu’elle se fait oublier est justement un bon signe.
Et les sensations? de nature plutôt sceptique, à l’image d’un boost d’Adidas, le Cloudtec est effectivement quelque chose de notoire, cette sensation d’amorti existe réellement et l’on comprend effectivement pourquoi la marque s’est rapidement établie.
Si la Cloudflash est une chaussure très intéressante, elle a surtout remis en cause certaines de nos croyances. Est-ce réellement un racing flat ou quelques choses de plus évoluées? Pour nous, ce type de chaussure, ce sont des chaussures avec des ajustements très serrés et offrant assez peu de protection. C’est une invitation à courir vite, mais aussi à développer une foulée plus aérienne et en contrôle pour éviter les chocs. Ce sont des chaussures que l’on sort pour les grandes occasions.
Avec les cloudflash, on est très loin de cette définition. Dans nos premiers essais, on trouvait la chaussure trop large offrant trop d’espace. L’ouverture au niveau de la languette est particulièrement abondante.
Mais voilà, si la cloudflash offre plus d’amortis que des chaussures dans cette catégorie, on a jamais eu cette sensation de le payer en vitesse. D’ailleurs, le poids de 220g, serait la valeur palier où le poids de la chaussure n’a pas d’impact sur la performance. Puisque c’est aussi le poids de la chaussure détenant le vrai record du monde de marathon, circuler, il n’y a rien à voir?
Enfin voilà, plus on courrait avec la Cloudflash, plus on se questionnait sur les raisons qui poussait les coureurs à sacrifier certains aspects sur une chaussure. En aucun cas, on a le sentiment que l’amorti sur la Cloudflash a un impact négatif sur notre technique. On n’a jamais ressenti une sensation de lourdeur, mais juste d’être équipée d’une chaussure très versatile. Elle pourrait très bien nous équipé pour tous les types de séances, mais si on vous recommande tout de même de changer occasionnellement de chaussures dans la semaine afin de continuer à apprécier les caractéristiques de chacune. Notre appréciation d’une chaussure est basée sur celle qui la précédait.
Dans le cas de On Running, malgré le système, la semelle encaisse très bien les kilomètres, le seul vrai défaut de cette chaussure, c’est qu’elle est avant tout faite pour la route et tout écart (sentier) vous le rappellera rapidement.
Au final, si le système de Cloudtec peut avant tout apparaitre comme une argument marketing, on y a plutôt vu une manière de structurer une semelle pour offrir un équilibre entre contrôle et amorti. On Running n’est plus juste un outsider.