Nous continuons notre série avec les féminines. Chez les hommes, hormis grosse blessure, la plupart des juniors entament une carrière d’au moins 10 ans en triathlon. On observe que la moitié des champions du Monde juniors ont participé aux Jeux olympiques, mais seulement 25% d’entre eux sont montés sur le podium du classement général ITU en sénior.
Qu’en est-il pour les femmes ?
1997-1998 : Nicole HACKETT (AUS) : double championne du Monde junior, elle rafle le titre sénior deux ans plus tard à 21 ans. Elle participera la même année aux JO de Sydney en se classant 9e. Elle arrête sa carrière en 2005 après la naissance de son premier enfant et est intronisée au Hall of Fame australien en 2015.
1999-2000 : Anneliese HEARD (GBR) : grand espoir de la grande Bretagne après ses deux sacres chez les juniors, Annelise galère un peu en catégorie U23 et subit quelques blessures en 2004 et 2005. Ces blessures pousseront la Britannique à arrêter le triathlon en 2006 pour se dédier au cyclisme. Son palmarès chez les séniors : 1 victoire en coupe d’Europe à Lausanne.
2001 : Nicola SPIRIG (SUI) : certainement la plus grande triathlète suisse de l’Histoire. Championne olympique en 2012 après un sprint incroyable contre la Suédoise Norden. Deuxième des JO de Rio derrière la favorite Jorgensen. Quintuple championne d’Europe. Victorieuse de plusieurs WTS, 70.3 et 1 Ironman, il ne lui manque que le titre mondial (2e en 2010). Chapeau.
2002 : Marion LORBLANCHET (FRA) : première Française à monter sur un podium (et la plus haute marche) dans la catégorie. En junior elle grimpe déjà sur le podium de Coupe du Monde élite. Elle cumule ensuite plusieurs top 10 en coupe du Monde sans jamais accrocher un podium. Elle réoriente sa carrière en 2009 vers le cross triathlon et le longue distance. Elle devient vice-championne du Monde et d’Europe de cross triathlon et arrête sa carrière en 2013.
2003 : Felicity ABRAM (AUS) : une belle ascension qui l’amène en 2006 à une 3e place au Championnat du monde et à une 4e place au ranking mondial en 2008. En 2009 Felicity se blesse et effectue une saison quasi blanche. Elle aura beaucoup de mal à revenir à son meilleur niveau, elle met un terme à sa carrière en 2013 après un titre de championne d’Océanie et une 3e place à la WTS d’Auckland.
2004 : Juliette BENEDICTO (FRA) : championne de France junior de cross la même année, elle délaisse rapidement sa carrière pour se consacrer à sa vie de famille. Son retour à la compétition en 2008 est stoppé par un caillot sanguin dans sa veine fémorale évoluant vers une embolie pulmonaire. Après un arrêt complet du sport pendant 2 ans, Juliette se relance dans le triathlon longue distance et le trail avec quelques belles victoires comme à la SaintéLyon ou au trail du Ventoux.
2005 : Anais Moniz (POR) : dans l’ombre de sa compatriote Vanessa Fernandes, Anais n’aura aucun résultat probant lors de son passage chez les séniors. Elle devient vice-championne du Portugal dans l’épreuve du contre la montre en cyclisme derrière…Vanessa Fernandes. Elle met un terme à sa carrière en 2012.
2006 : Kirsten SWEETLAND (CAN) : difficile carrière pour Kirsten à la lutte perpétuelle avec des blessures, y compris la maladie de Lyme. Après plusieurs victoires en Coupe du Monde, une 3e place à la WTS d’Hamburg et une 2e place aux Jeux du Commonwealth, elle arrête le triathlon après sa participation aux Jeux olympiques de Rio.
2007 : Hollie AVIL (GBR) : championne d’Europe la même année, la Britannique devient championne du Monde U23 en 2009. L’année elle participe à seulement 19 ans aux Jeux olympiques de Pékin, devenant la plus jeune triathlète de l’histoire à s’aligner sur le ponton de départ. Son parcours sera fait ensuite de hauts et de bas. Elle met un terme à sa carrière en 2012 suite à des problèmes de santé.
2008 : Kirsty MCWILLIAM (GBR) : malgré une brillante victoire chez les juniors, l’Écossaise n’entame pas une carrière dans le triathlon et préfère se consacrer à d’autres projets.
2009 : Emmie CHARAYRON (FRA) : année du triple pour Emmie, championne de France, d’Europe et du Monde junior. En 2010 elle obtient son 1er podium en WTS, l’année suivante elle gagne les championnats d’Europe élite et se qualifie pour les JO de Londres. Qualifiée également pour les Jeux de Rio, elle doit subir une opération chirurgicale qui l’oblige à déclarer forfait pour cette compétition.
2010 : Ashleigh GENTLE (AUS) : précoce, c’est le mot qui résume bien l’Australienne. Elle termine deux fois vice-championne du Monde de triathlon junior alors qu’elle n’est que…cadette. Enfin titré lors sa deuxième année chez les juniors, elle gagne l’année suivante 2 coupe du Monde et le championnat d’Océanie. Lors de sa dernière année en U23 elle se classe 7e au ranking mondial élite et se qualifie pour les JO de Rio. Elle gagne en 2017 sa première WTS à Montréal.
2011: Mikayla NIELSEN (AUS) : un peu éclipsé par sa compatriote Gentle, Mikayla a pourtant un talent certain puisqu’elle devient championne du Monde junior alors qu’elle n’est que cadette. Sa progression est moins fulgurante que certaine notamment par une année blanche en 2015. Son retour à la compétition en 2016 et difficile, les premiers résultats en 2017 sont très encourageants.
2012 : Fumika MATSUMOTO (JAP) : premier titre pour un pays d’Asie, la pétillante Japonaise Fumika continue son apprentissage sur le circuit asiatique tout en participant à quelques coupes du Monde.
2013 : Tamara GORMAND (USA) : alors cadette 2e année elle fait le doublé championnat USA et Monde alors que jamais les USA n’avaient gagné le titre chez les juniors filles. Elle remporte sa première coupe du Monde en 2017 et progresse sur le circuit américain.
2014-2015 : Laura LINDEMANN (ALL) : en cadette elle devient vice-championne du Monde junior. Elle gagne la médaille d’or les deux années suivantes chez les juniors, puis l’année d’après elle gagne les Mondes U23 lors de sa première année dans la catégorie. Un an après son sacre chez les U23 elle accroche son premier podium en WTS à Hamburg…que dire de plus ? L’Allemagne compte une très grande athlète pour les prochains JO.