L’IronMouette

Il pleut sur La Baule …

A quelques jours d’une des dernières courses de la saison, qui ponctue souvent un bel été sportif, le temps n’est pas au beau fixe sur la côte d’amour. Le vent creuse l’océan et la pluie tombe de biais. Ce petit climat de tempête me fait déjà regretter l’été, et en particulier ses mardi.

Nous sommes le 15 Août 2017 et tous les yeux sont rivés sur les nombreux courageux qui terminent bientôt leur Embrunman. Du moins presque tous, car pendant ce temps, à Quimiac, petite ville de bord de mer située à une petite vingtaine de kilomètres de la Baule, Philippe, triathlète local, s’apprête à prendre le départ de son énième Ironmouette de l’été. Philippe est content, il a trouvé un bon partenaire juste avant de prendre le départ, sur la cale qui descend à la plage.

La course, organisée par le club de plage local, propose en effet un évènement hebdomadaire, gratuit, ouvert à tous,  surveillé par les sauveteurs saisonniers. L’évènement n’a d’ailleurs jamais eu autant de succès que cet été puisque cette « édition » du 15 Août verra 120 personnes nager puis courir.

400m de natation en binôme avant de partir pour 9km de Run&Bike: sympa non?

 » L’Ironmouette c’est fabuleux: la plage se vide et l’endroit devient calme … tu ne te doutes jamais qu’il puisse y avoir quelque chose du genre dans quelques minutes. Et là … Tu as des dizaines de personnes qui arrivent, pour s’inscrire à 19h et prendre le départ à 19h30, c’est hallucinant » raconte Bertrand.

Le coup de sifflet est donné et la petite masse humaine s’élance vers la mer. Les slips de bain côtoient les tri fonctions des plus habitués et les nages sont aussi variées que surprenantes. Aux antipodes de certaines grosses organisations, l’Ironmouette attire familles, spectateurs et participants de niveaux totalement différents.

Certains comme Philippe ont d’ailleurs trouvé un compagnon d’aventure et un vélo au dernier moment, d’autres ont trépigné d’impatience et ont organisé leur petit périple tout au long de la semaine précédente car il n’est pas question d’en louper une seule édition.

Bref, je suis nostalgique.

Je me demande alors combien sont devenus triathlètes après ce genre de challenge populaire, et si au fond, l’ironmouette et ce qu’il incarne: plaisir partagé, bonheur, hétérogénéité, course nature, rencontres et challenge personnel, ne sont pas les ingrédients nécessaires à la belle réussite d’un triathlon?

Vive l’ironmouette

 

 

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